Leilla, atsem, auprès des enfants de soignants
Leilla Bouthaalab est ATSEM à l’école du port Jousé Garibaldi. Pendant le confinement, elle y était encore pour garder les enfants du personnel hospitalier. « C’était très différent du travail habituel dans la mesure où nous avions de tout petits groupes d’enfants. Au tout début on n’en a eu un seul puis deux, quatre, sept… Il fallait leur rappeler les gestes barrières. Le déroulement des journées s’est beaucoup passé autour des points d’eau, pour le lavage des mains… »
Au départ, donc, l’établissement était un peu vide : « C’était assez bizarre. On a gardé le moral. On a travaillé tant que possible dans la bonne humeur. Pendant le confinement, notre rôle a changé, dans la mesure où nous avons assuré beaucoup le nettoyage, la désinfection des points de contacts et nous notions au fur et à mesure les passages qui devaient être réguliers. Le temps de récréation, du service de cantine et du dortoir étaient sous notre responsabilité, mais nous n’étions pas vraiment en direct avec les enfants dans les classes, contrairement à d’habitude. Les enfants étaient gardés uniquement par les enseignants ». Ce contact lui a manqué. Mais, elle a travaillé avec le sentiment d’accomplir son devoir : « J’ai un enfant de plus de 16 ans, donc j’ai toujours pu être présente à l’école. Je me suis sentie utile. Bien sûr, ne pas être confiné représentait un risque mais c’était une crainte éphémère car l’observation des gestes barrières et des mesures sanitaires de manière régulière ont considérablement réduit ces risques. Nous n’avons rien laissé au hasard ».
Pour elle, cette crise a aussi mis en lumière de nombreux métiers invisibles, dépréciés, ou oubliés : « C’est une crise sanitaire sans précédent qui indirectement a redonné ses lettres d’or au service public… »
Et maintenant ? « Notre travail continue. Nous sommes là pour rassurer les parents et nous avons tout fait et nous faisons tout pour assurer la propreté et l’hygiène des lieux ».