Nice-Matin (Cannes)

Ronan, éducateur cycliste et chauffeur du coeur

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Ronan Oppeneau est animateur jeunesse. Pendant le confinemen­t, il est intervenu dans plusieurs centres Covid où étaient gardés les enfants. « Je suis éducateur sportif dans le domaine du cyclisme. Donc je suis intervenu dans ces centres avec plusieurs petits vélos. J’ai proposé aux enfants, dont la majorité avait entre 6 et 10 ans, une initiation vélo sur un parcours. Objectifs : leur apprendre les bases, démarrer, trouver l’équilibre, freiner etc. Tout cela, évidemment, en respectant les gestes barrières. Par exemple, à chaque changement d’enfants, les vélos étaient désinfecté­s. Et je ne prenais que deux enfants par session d’un quart d’heure. »

Il n’a pas craint pour sa santé. «Jemesuis interdit toute peur. J’ai fait mon métier parce que je trouve que c’était un devoir et j’en suis fier. Toutes ces personnes, soignants, policiers, pompiers, dont on a eu besoin ont pu, grâce à nous, travailler en toute confiance, en sachant que leurs enfants étaient gardés et bien encadrés. » Mais, il se protégeait quand même efficaceme­nt : « J e faisais très attention à respecter tous les gestes barrières de manière très stricte ».

Des gestes qu’il devait d’autant plus respecter, qu’il était volontaire pour une autre mission : celle de livrer des paniers repas de la Ville aux personnes âgées et isolées. « Je suis allé à la cuisine centrale. Nous étions plusieurs du service jeunesse mobilisés pour cette tâche. Moi, j’étais chauffeur, on livrait à chaque tournée une quarantain­e de personnes. Les gestes barrières étaient encore plus importants pour nous, car il ne fallait pas que nous soyons contaminés, nous qui intervenio­ns auprès des équipes et des enfants. Nous avions des lunettes, des masques, des gants… Avec moi, un équipier s’occupait de porter le panier devant la porte des destinatai­res. Si la personne était trop invalide, alors là, exceptionn­ellement, il rentrait et déposait le panier sur la table. Quand mon coéquipier revenait, il tendait ses mains à ma fenêtre, et j’étais chargé, en tant que chauffeur sans quitter mon siège, de désinfecte­r ses gants… Et nous repartions. Pour moi, c’était normal de le faire. »

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(Photo DR) Ronan Oppeneau.

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