Annick, la nounou courage
Annick Flater est assistante maternelle municipale. En temps normal, elle garde trois enfants chez elle. « Lorsque le confinement est entré en vigueur, je n’en avais plus qu’un. Je l’ai fait avec plaisir, c’était un choix de continuer à travailler. Peut-être pour garder un semblant de vie sociale… Car on avait quand même un contact avec les parents le matin et l’après-midi. Il nous arrivait, en respectant les distances, de discuter, même de parler d’autres choses que du travail… »
Un travail qui a changé en plusieurs choses : « On a fonctionné différemment. La maman, quand elle arrivait restait dans le couloir. Quand le petit arrivait, il se déchaussait tout de suite et on allait se laver les mains. Aujourd’hui, avec le “retour à la normale”, c’est encore plus strict. Moi-même et les parents devons porter les masques mais aussi prendre la température de l’enfant. Je garde maintenant deux enfants. Les parents ne doivent pas arriver et partir en même temps. »
Le tout sans trop d’appréhension : « Je n’ai pas craint pour moi mais j’ai mes parents à Cagnes-sur-Mer et mon père est très malade et je fais très attention pour eux. Je ne les embrasse pas, je mets le masque. Bien sûr, on a toujours une petite appréhension, mais je suis vigilante même si un enfant qui vient vous embrasser on ne peut pas le repousser... Je me refuse à prendre le tram, je marche ».
« C’était une période bizarre mais je n’ai jamais coupé le lien avec les enfants que je garde. Les parents même s’ils ne me donnaient pas leur petit à garder me rejoignaient au parc. Les enfants se sont vus. Aussi parce qu’ils se réclamaient, alors on s’appelait en visio et ils discutaient ».
« Le contact avec mes autres collègues m’a manqué car je travaille pour la crèche familiale la Maïoun des pitchouns, mais je ne me suis pas sentie abandonnée, car la puéricultrice m’appelait régulièrement ainsi que d’autres personnes de la structure… »