Nice-Matin (Cannes)

Ceccarelli : « Il savait prendre des risques sur scène »

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« Un style excentriqu­e et unique, mélangeant instrument­aux pop, rock psychédéli­que, disco, incorporan­t des éléments de musique concrète, des enregistre­ments sur le terrain… » : c’est ainsi qu’une revue spécialisé­e décrivait l’oeuvre de Jean-Pierre Massiera. Grand amateur de science-fiction et de films d’horreur, ce penchant cinématogr­aphique a directemen­t influencé sur sa création.

Pour André Ceccarelli, JPM, avant tout : «Il était un passionné, un mec super. Très gentil. Je l’ai rencontré la première fois à Nice car mon ami Francis Cavallero jouait dans le groupe des Milords. »

Le « Studio 16 » ? « On descendait de Paris, l’été. Moi, un peu plus souvent dans l’année pour retourner à Nice. On a enregistré quelques albums. On aimait l’ambiance et le matériel était à la pointe. On aillait déjeuner tous ensemble dans un restaurant sur la Nationale… Oui, c’est certain, Jean-Pierre aimait bien le rosé ! Non, on ne sortait pas beaucoup dans le quartier. Il n’y avait pas de concerts, ou de choses comme ça. On travaillai­t beaucoup mais en ayant l’impression d’être en vacances. Jean-Pierre n’était pas un directeur artistique, mais il donnait des conseils, ajoutait sa touche personnell­e. À Nice, avant le Studio 16, il a synthétisé toute la communauté musicale. »

Tony Bonfils : « Un précurseur »

Tony Bonfils confirme : « C’était un précurseur. » Il insiste sur la générosité de JPM : «il m’a tendu la main et pas qu’à moi. Il m’a conseillé au tout début. Il avait du flair artistique ! Grâce à lui, j’ai eu des contacts. Je me souviens, d’un premier engagement pour des concerts, l’été, grâce à lui, là où on a construit depuis Cap 3 000 ! À côté moi, pour la première répétition, il y avait un jeune batteur, déjà pro, moi je débutais. Quand il a joué, je suis resté scotché. C’était André Ceccarelli. JPM était très créatif. Il prenait des risques, pour lui et les autres. Descendre au studio, l’été, c’était devenu la tradition. Je l’ai revu à Paris. C’était quelqu’un de positif. Inoubliabl­e. Je n’oublierai jamais son interpréta­tion, en 1967, du Vol du bourdon. C’était, il y a déjà 53 ans...»

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(Photo N.-M.) Le jazzman André Ceccarelli a connu JPM dès les années  à Nice.

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