Covid- : publication d’une étude chez les enfants souffrant de syndrome hyper-inflammatoire
L’équipe du service de pédiatrie générale et maladies infectieuses de l’hôpital NeckerEnfants malades AP-HP, de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et d’Université de Paris, a conduit une étude prospective observationnelle entre le avril et le mai pour décrire les caractéristiques d’enfants et adolescents hospitalisés dans un contexte de syndrome apparenté à la maladie de Kawasaki en contexte épidémique Covid-, avec une expression hyper-inflammatoire systémique. Les résultats de cette étude ont fait l’objet d’une publication le juin dans la revue BMJ.
Pendant la période d’étude, patients ont été admis dans le service de pédiatrie générale et maladies infectieuses avec des signes de maladie de Kawasaki. Leur âge médian était de , ans, et patients ( %) avaient un parent ou un grand-parent né dans un pays d’Afrique subsaharienne. Douze patients ( %) ont développé un syndrome de choc lié à la maladie de Kawasaki et patients ( %) ont fait une myocardite. Dix-sept patients (%) ont nécessité une prise en charge en soins intensifs ou réanimation pédiatrique. Tous ces enfants ont présenté une symptomatologie digestive bruyante au début de la maladie et tous avaient des marqueurs inflammatoires élevés. Dix-neuf patients ( %) avaient des marqueurs d’infection récente à SARS-CoV-. Tous les patients ont reçu des immunoglobulines intraveineuses et dix ( %) ont aussi reçu des corticoïdes. L’évolution clinique a été favorable dans tous les cas.
Les caractéristiques de ces patients diffèrent de ceux observés au cours de la maladie de Kawasaki classique : ces patients sont plus âgés, plus souvent de descendance d’un pays d’Afrique sub-saharienne, avec plus fréquemment des manifestations digestives au premier plan, des formes sévères de myocardite et une instabilité hémodynamique.