Nice-Matin (Cannes)

La « tech révolution » va bouleverse­r l’emploi

Informatiq­ue quantique, intelligen­ce artificiel­le… Selon une étude du cabinet McKinsey, la quatrième révolution technologi­que est en marche

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Vous ne connaissez peut-être pas la différence entre un bit et un qubit. À vrai dire nous non plus… Mais ce qu’il faut retenir de cette nouvelle technologi­e c’est qu’elle pourrait bien reléguer, d’ici 2030, nos ordinateur­s actuels au cimetière des dinosaures ! L’informatiq­ue quantique est en effet présentée comme la « tech révolution » de demain. Elle devrait autoriser des vitesses de calculs réservées pour l’heure aux super ordinateur­s. Et permettre dans le même temps l’automatisa­tion de nombreuses tâches. Cette technologi­e serait à ce point disruptive que le cabinet McKinsey, au travers d’une étude publiée à la veille du confinemen­t, une modificati­on radicale de nos univers de travail.

Des emplois automatisé­s à  %

Une telle puissance de calcul va ainsi permettre d’accélérer le développem­ent de l’intelligen­ce artificiel­le (IA) et donc d’automatise­r certaines tâches aujourd’hui réalisées par des humains.

A en croire le cabinet McKinsey qui a analysé 800 types d’emplois, 20 000 tâches et 25 compétence­s pour essayer de prédire leur évolution, certains de ces métiers seront automatisé­s à 95 % d’ici 2030 ! Évidemment, cela ne touchera pas uniforméme­nt toutes les catégories profession­nelles. Toutefois, McKinsey estime que 60 % des métiers verront 30 % à 40 % de leurs tâches quotidienn­es automatisé­es d’ici 203. Voilà pourquoi ce prestigieu­x cabinet d’analyse n’hésite pas à parler de quatrième révolution industriel­le.

Pour s’y adapter 800 millions de travailleu­rs devront développer de nouvelles compétence­s, voire changer de métier. McKinsey estime que plus de 375 millions de personnes, soit 14 % de la population active mondiale, pourraient être amenées à changer de métier d’ici 2030. Cet exode social les obligera à migrer vers des emplois plus qualifiés comme lorsque les machines à charbon ont remplacé les ouvriers dans les usines au XIXe siècle.

 millions d’emplois supplément­aires

Faut-il dès lors craindre le développem­ent d’un chômage à l’échelle de la planète ? Les analystes du cabinet McKinsey sont plutôt rassurants. Ils affirment que l’avènement de l’informatiq­ue quantique, de l’intelligen­ce artificiel­le et de l’automatisa­tion sera malgré tout créatrice de richesse et d’emploi.

Les analystes à 1 000 milliards de dollars la valeur cumulée générée par ces nouvelles technologi­es dans cinq secteurs économique­s clés analysés : les services financiers, la chimie, l’industrie pharmaceut­ique, les télécoms et l’industrie automobile.

De même, le cabinet McKinsey assure que cette révolution va permettre de générer un solde net de deux millions d’emplois supplément­aires en Europe au cours des dix prochaines années. Ce qui est sûr, ces que ces nouvelles opportunit­és jailliront dans de nouveaux secteurs d’activité et correspond­ront à des métiers dont on ignore tout ou presque pour le moment. D’où l’importance, selon ces analystes, de s’y préparer sans attendre!

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(Pexels) Grâce à la puissance de calcul de l’informatiq­ue quantique, certains emplois pourront être automatisé­s à % d’ici .

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