Les écologistes raisonnent à l’échelle de la Métropole
Les écologistes azuréens voient désormais plus large. Avant même le second tour des municipales dimanche, ils raisonnent en particulier à l’échelle de la Métropole Nice Côte d’Azur et de ses 49 communes. Ils entendent bien y installer [par fléchage des conseillers municipaux, ndlr] un groupe le plus conséquent possible. « La crise sanitaire a montré que l’impensable est désormais possible », martèle JeanMarc Governatori, responsable national de l’Alliance écologique indépendante et tête de liste à Nice. Il y voit un viatique pour l’écologie : «La crise venue de Chine a confirmé le bien-fondé de nos thèses : autonomie alimentaire et énergétique, respect de la biodiversité, nécessité de circuits courts, démocratie locale… » Partout où ils sont candidats, les écologistes, qu’ils soient de l’AEI ou d’EE-LV, déroulent donc un canevas de priorités communes.
Des cités coopératives
Jean-Marc Governatori et son binôme niçois d’EE-LV, Juliette Chesnel-Le Roux, insistent ainsi sur la nécessité d’une politique volontariste de rénovation énergétique des logements, de développement réfléchi des pistes cyclables, d’installation de panneaux solaires, de recyclage de 100 % des déchets, « ce qui créera des emplois ».
Ils veulent transformer les villes en « coopératives de vie où les habitants se prêtent et s’échangent ». N’en déplaise à ceux qui rigolent en coin, Jean-Marc Governatori défend en outre mordicus la multiplication de potagers urbains. « A Nantes, explique-t-il, une cinquantaine de sites, représentant au total 25 000 m2, vont être transformés en potagers pour aider les familles en difficulté. »
Alliances vertes
Sur un plan plus terre à terre, pour faire avancer leur vision de la cité, les écologistes ont évidemment besoin d’élus. A Nice, JeanMarc Governatori et Juliette Chesnel-Le Roux ne comptent que sur eux-mêmes, la tentative de rapprochement avec les listes de gauche éliminées au premier tour ayant été tuée dans l’oeuf. A Cagnes, Michel Géraud (8,33 % au 1er tour) a rallié la liste divers droite de Josy Piret (15,17 %). A Vence, Patrice Miran (12,92 %) a fusionné avec la maire sortante centriste Catherine Le Lan (15,07 %). Géraud comme Miran le jurent, Le Lan abonde : « Il ne s’agit pas de verdissements de circonstance, mais de choix dictés par la cohérence et une vraie volonté écologique partagée autour d’élus qui pèseront », assurentils en substance.