« On n’était pas responsable de l’ouverture du port »
Très critiqué pour avoir vendu des billets au départ de Nice avant la réouverture du port le 1er juillet, PierreMattei, pour Corsica Ferries, affirme avoir cessé dès que la métropole a livré sa date
Ce mercredi 1er juillet est une date importante pour tous ceux qui comptaient prendre le bateau pour la Corse. Le Mega Express, parti de Bastia à 8 heures, y remet le cap depuis Nice à 15 h 30. Les restaurants seront ouverts, plus d’obligation de louer une cabine et d’y rester, mais masques et précautions sont obligatoires dans les espaces publics.
En attendant, des passagers qui avaient acheté un départ de Nice avant cette date à Corsica Ferries protestent. Ils ont été contraints de reporter leur voyage, ou ils se sont déroutés vers Toulon ou Savone. Avec tous les inconvénients en matière de trajet, coût, temps et organisation qui en découlent. Florilège de leurs critiques, et réponses du président de la compagnie.
Bateaux fantômes ?
Via twitter, le 22 juin @ivan_bellais [qui s’exprime à titre personnel, mais est responsable de la satisfaction clients Côte d’Azur #SNCF] s’énerve : « alors que @petrumatteu [NDLR Pierre Mattei] annonçait la desserte de la Corse via Nice au 1er juillet, @Corsicaferries vendait les places pour des départs en juin. Comme tous les ans la vente de bateaux fantôme est une spécialité chez @Corsicaferries. » « C’est faux ! » s’insurge l’armateur, « on n’est pas responsable de la date d’ouverture du port de Nice. Dès que la métropole l’a donnée, on a cessé de vendre des traversées en juin. Le port pouvait rouvrir du jour au lendemain, on n’en savait rien. » « Résultat, poursuit @ivan_bellais, départ de Savone, péages à vos frais, essence à vos frais. Départ 8 h avant, débrouillez-vous avec votre agenda 4 jours avant le départ. On frise l’incompétence pour rester poli ».
« Nos billets sont échangeables » dit Corsica Ferries. « On prend soin d’interdire les victimes de toute demande d’indemnité » tempête @ivan_bellais. Qui poste les conditions générales de vente : elles imposent, en validant un nouveau voyage, de renoncer à l’indemnisation initiale. Pas contente non plus, une famille de Niçois témoigne : « On a pris les billets en janvier pour la traversée du samedi 11 juillet à 14 h 15. Allant sur le site de Corsica Ferries pour vérifier que tout est bien maintenu, on découvre que la traversée est avancée à 13 h, sans qu’on ait été prévenus. On aurait pu louper le bateau. Petit détail, on avait pris cet horaire car l’une d’entre nous travaille le samedi matin. Elle devra donc poser sa matinée… »
Pierre Mattei justifie les modifications : « les escales sont plus longues et les horaires pas garantis à cause de la désinfection. On prévient les clients des changements progressivement car ils sont nombreux, environ une semaine avant ».
Une Grassoise qui a un pied à terre dans l’île a trouvé sa solution voilà plusieurs semaines : « Je devais partir le 29 juin, j’ai choisi de prendre l’avion et de louer une voiture, ça ne me coûtera pas plus cher que d’aller à Toulon, prendre une cabine, manger à bord et perdre une nuit de mon séjour… »