Les frontières extérieures de l’Europe rouvrent… en partie
Mercredi, les voyageurs en provenance de 14 pays en dehors de l’espace Schengen y seront de nouveau admis. Les États-Unis, la Russie, le Brésil… devront attendre
C’est une nouvelle étape importante sur le chemin du déconfinement, et très attendue par les acteurs du tourisme. Barricadée depuis la mi-mars, l’Union européenne (UE) va dès mercredi commencer à rouvrir ses frontières au reste du monde. Après de longues tractations, les ambassadeurs des pays de l’UE et de l’espace Schengen sont en effet finalement arrivés à un accord vendredi soir. La liste des États concernés devra toutefois être définitivement validée d’ici demain, certaines capitales ayant demandé un délai afin de se livrer à un examen approfondi.
● Depuis tous les continents
Tous les continents sont concernés : l’Europe horsSchengen avec la Serbie, le Monténégro et la Géorgie ; l’Amérique avec le Canada et l’Uruguay ; l’Asie avec le Japon, la Corée du Sud et la Thaïlande ; l’Afrique avec l’Algérie, le Maroc, la Tunisie et le Rwanda ; et l’Océanie avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Absents notables
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En revanche, cette liste ne comprend donc pas les États-Unis, pays le plus touché par la pandémie tant en nombre de morts que de cas, avec 124 732 décès pour 2,4 millions de contaminations. Autres grands absents : la Russie, le Brésil, la Turquie, ou encore Israël et l’Arabie saoudite, notamment.
● La Chine, sous condition…
La Chine, enfin, relève d’un cas particulier : ses ressortissants seront autorisés à pénétrer en Europe… sous condition de réciprocité, c’est-à-dire à condition qu’elle accueille sur son sol les voyageurs venant de l’Union européenne, selon une source diplomatique. Ce qui n’est pas le cas actuellement.
● Une révision toutes les deux semaines
Les pays choisis l’ont été sur des critères sanitaires. Pour intégrer cette liste, il faut afficher un taux de nouveaux cas de Covid-19 proche ou en dessous de 16 pour 100 000 habitants (ce qui est la moyenne au sein de l’UE) sur les 14 derniers jours, ainsi qu’une tendance à la stabilité ou à la baisse des nouveaux cas. Sont également prises en compte les mesures mises en place par un pays pour lutter contre la pandémie, notamment en matière de tests.
Cette liste a donc vocation à régulièrement évoluer : elle devrait être révisée toutes les deux semaines, selon une source européenne.
● Chaque État peut être plus restrictif
Par ailleurs, et bien que l’UE s’efforce désormais de se coordonner le plus possible sur ce sujet, le contrôle des frontières reste une compétence de chaque État. Les pays de l’espace Schengen garderont donc le droit de ne pas accepter les ressortissants de tous les États de cette liste. En revanche, ils s’engagent à refouler ceux qui n’y figurent pas.