Un terrain bien préparé
Si certains clubs azuréens sont toujours à l’arrêt, l’US Biot a décidé de relancer la machine en organisant des séances bien encadrées pour des jeunes joueurs de nouveau heureux
C’est une petite forme de libération. Une façon de souffler après des mois passés sur un canapé. Depuis quelques jours, l’US Biot a permis à ses jeunes joueurs de revenir sur les terrains d’entraînement. De s’amuser. De rire. De retrouver les copains perdus de vue avec le confinement. Mercredi, ils étaient 38 footballeurs en herbe à se succéder sur le (chaud) terrain synthétique du complexe Operto. Motivés et appliqués sous le regard de leurs parents tenus à distance.
« C’est sûr que ça nous change au niveau de la distanciation et du protocole sanitaire », reconnaît l’entraîneur général Christophe Dupont en charge de la coordination des séances. Si le club du président Charrière a pu rouvrir ses installations, c’est parce que les choses ont été faites dans le bon ordre et validées par la mairie. Mercredi, les jeunes U6, U7 et U8 ont ainsi pu s’entraîner une petite heure sous le regard de leur(s) éducateur(s) masqués et avec des règles précises à appliquer.
Un ballon par joueur
« Les enfants doivent se préinscrire sur la boîte mail du club pour participer à la séance et reçoivent ensuite un document avec le protocole à signer », poursuit Christophe Dupont. Les règles ? « Un plan du site avec le sens de circulation, des zones où les parents et les enfants peuvent stationner, un ballon par joueur pour toute la durée de l’entraînement, un cerceau personnel où ils peuvent déposer leurs affaires comme la gourde ou la casquette... »
Installés sagement, les parents semblent rassurés et surtout soulagés que leur(s) enfant(s) puissent enfin retrouver leur sport préféré.
« Certains n’ont pas remis leur enfant au foot par rapport à la perception qu’ils se font de la situation sanitaire mais c’est aussi une question d’organisation. Ce n’est pas évident pour tout le monde. »
« Ils comprennent bien »
Au menu de la séance, du jeu sans contact avec ateliers individuels type conduite de balle ou encore des exercices de réactivité. «A mon signal, vous devez aller dans un cerceau rouge », lance Christophe Dupont à des pitchouns réactifs et au fait de la situation générale. « Ils comprennent bien, ils ont repris l’école et ont été sensibilisés auprès de leur famille. ça se voit dans les attitudes. Ils sont contents de revenir sur le terrain même s’il y a une petite frustration, ce n’est pas tout à fait le football qu’on pratique toute l’année. » Disputée sans contact, la petite opposition de fin de séance n’entraîne ni effusion de joie particulière ni accolade spontanée. Tout est bien organisé, clair et carré. Les jeunes ont plutôt intérêt à en profiter, les séances prévues ne pouvant s’étendre jusqu’au mois de juillet avec la fin des licences pour la saison en cours. « Même si c’est pour une courte période ça permet également aux éducateurs et aux bénévoles d’avoir un lien social.» Avant de retrouver plus librement les terrains à la rentrée si la situation sanitaire le permet...