Le 15 mars, un 1er tour entre désintérêt et plébiscites
L’abstention, à l’aube du confinement, fut la grande gagnante du premier tour, le 15 mars, atteignant un sommet alors historique de 62,8 % dans le département. Ce désintérêt massif pour le scrutin, rattrapé par la peur de la contagion, n’a pas empêché les Azuréens d’élire leurs conseils municipaux dans déjà 131 des 163 communes maralpines.
Ancrages
Ce premier tour n’a pas chamboulé la carte électorale, loin de là. Il a très largement offert une prime aux maires sortants et, partant, conforté l’hégémonie des Républicains, à la tête avant l’élection des dix plus grandes villes des Alpes-Maritimes et de beaucoup d’autres. Certains édiles ont même obtenu des scores peu ordinaires. À Villeneuve-Loubet, Lionnel Luca (LR) a engrangé 88,50 % des suffrages exprimés ; à Cannes, David Lisnard (LR) 88,08 % ; à Contes, Francis Tujague (PCF) 81,58 % ; à Mandelieu La-Napoule, Sébastien Leroy (LR) 81,54 % ; à Mouans-Sartoux, Pierre Aschieri (SE) 76,86 % ; à Mougins, Richard Galy (LR) 63,32 % ; au Cannet, Michèle Tabarot (LR, qui a cédé le fauteuil de maire à Yves Pigrenet) 60,37 % ; à Saint-Laurent-du-Var, Joseph Segura (LR) 54,57 % ; à Antibes, Jean Leonetti (LR) 52,89 % ; à Grasse, Jérôme Viaud (LR) 52,40 %…
Basculements
Les principaux basculements se sont produits à La Trinité, passée de la droite à la gauche au profit de Ladislas Polski (59,56 %) ; à Biot, repassée dans le giron de la droite et de l’ancien maire de 2008 à 2014 Jean-Pierre Dermit (52,89 %) ; à PugetThéniers où Pierre Corporandy (57,90 %), son ancien 1er adjoint, a nettement sorti le sortant Robert Velay ; et à Breil où le maire en place, André Ipert, a été sèchement battu par Sébastien Olharan, protégé d’Éric Ciotti devenu à 26 ans, fort de 62,36 % des suffrages, le benjamin des maires du département.