Nice-Matin (Cannes)

St-Martin-Vésubie : Mottet le ciottiste prend la main

- A. L. alouchez@nicematin.fr

Score finalement sans appel à Saint-MartinVésu­bie. Ivan Mottet, le candidat arrivé à la dernière minute pour défendre le maire sortant, Henri Giuge, et le baron local, Éric Ciotti, l’emporte largement, avec près de 60 % des voix. Sur fond de participat­ion élevée (83,65 %). Un score dont il se félicite : « Je suis très content. Je remercie les SaintMarti­nois, mes colistiers engagés, ainsi que mon grand ami Éric Ciotti, qui m’a soutenu. » Et pas qu’un peu. Le député et ancien président du Départemen­t a envoyé une missive aux Saint-Martinois à quatre jours du scrutin pour leur demander d’adouber Mottet. Mais le nouveau maire assure que cela ne fait pas tout : « Avant le premier tour, il n’avait soutenu personne et on avait déjà fait un gros score. Il souhaitait ensuite que M. Ghetti et moimême, on essaie de s’arranger. Mais ce n’était pas possible puisque Ghetti s’est mis avec Beunard. On ne doit pas la victoire à M. Ciotti, mais il a participé. »

«Ilyaeu des coups bas »

Il pointe également un mauvais choix de ses adversaire­s, qui ont opté pour une liste contre-nature : « Les colistiers de Ghetti ont mal accepté de voter pour Beunard et inversemen­t. »

Ivan Mottet se dit prêt à se mettre au travail. D’abord à « rassembler le village » ,qui a connu une campagne violente : des allures de plébiscite autour de la personne d’Éric Ciotti, avec l’affaire des tracts et la dégradatio­n du cabinet d’Henri Giuge. Mais aussi des offensives de la part du camp d’en face. « Il y a eu des coups bas, pas très jolis », retrace le victorieux du soir. Surtout, il brandit une promesse : la réouvertur­e du tabac-presse, rue Cagnoli, « fin juillet ». «La licence a été rachetée par le boulanger de la place, avec notre aide. On a beaucoup travaillé en amont. » Honoré Ghetti, lui, l’a mauvaise. Forcément. « C’est décevant. Mais les Saint-Martinois ont voté, c’est tout. » Arrivé dernier au premier tour, l’ancien adjoint de Gaston Franco avait réussi à convaincre Thierry Beunard de lui laisser la tête de leur liste d’union.

Mais le voilà défait, comme en 2014. Face au candidat ciottiste, comme en 2014. « Il n’y a rien à dire. Éric Ciotti est intervenu, il a 30 % pour lui. »

« Je démissionn­e »

Comme à la sortie du premier tour, la défaite est amère. Si bien qu’il annonce s’arrêter là : « Je démissionn­e. Je n’ai pas envie. Ils ont élu des gens par copinage, il y a eu des menaces. Mais je ne suis pas déçu. J’ai présenté un programme mais ça ne sert à rien à Saint-Martin. » Ce dont se défend Mottet depuis le début. Quant à la question d’une liste « contre-nature » : « J’ai trouvé des gens très bien sûr la liste de Thierry Beunard. Des gens honnêtes, qui n’avaient aucun intérêt à rien », répond Ghetti. Et d’expliquer sa décision d’arrêter : « La politique politicien­ne, c’est pas mon truc. Plusieurs personnes de la liste veulent déjà démissionn­er. J’ai vu ce que c’était, d’être élu d’opposition. J’ai passé six ans à être humilié. On n’a rien, pas de documents, on ne va pas continuer comme ça. »

Au soir du premier tour, il avait déjà dit vouloir arrêter. Reste à savoir s’il reviendra sur sa décision, cette fois encore.

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(Photos DR) Honoré Ghetti est de nouveau défait, comme en .
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Ivan Mottet l’emporte, malgré la fusion de deux listes adverses.
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