Nice-Matin (Cannes)

C’est au coeur de leurs préoccupat­ions

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Après les questions de Monaco-Matin , les membres du Club de l’Eco ont interrogé Jean Castellini sur des points précis, révélant les problémati­ques qui tiennent à coeur des acteurs économique­s de la Principaut­é. Extraits.

Frédéric Nicolas, directeur financier de la SMEG : Dans quelle mesure ce plan de relance peut-il être qualifié de « vert » ?

S’il y a un domaine dans lequel nous ne ferons pas d’arbitrage, c’est bien celui de l’environnem­ent, et notamment de la relance de l’activité par le soutien aux acteurs qui le préservent. Nous avons abondé, depuis plusieurs années, un fonds vert national, à hauteur de plusieurs dizaines de millions d’euros. Il montre notre soutien à toutes les activités et à toutes les entreprise­s qui oeuvrent dans ce sens. La relance verte peut concilier deux objectifs : soutenir et accompagne­r les entreprise­s monégasque­s, et tenir les engagement­s environnem­entaux du souverain. Je pense par exemple au projet de boucle thalasso-thermique du Larvotto, qui s’inscrit dans l’engagement de ne plus avoir recours au fioul pour chauffer les immeubles de Monaco, au plus tard en . Dans les années qui viennent, l’État continuera à abonder ce fonds vert.

Guillaume Rose, directeur exécutif du MEB : Qu’en est-il aujourd’hui, dans le contexte de crise du Covid, de la politique classique de la Principaut­é qui consiste à attirer des fortunes qui font fonctionne­r l’immobilier et l’économie dans son ensemble ?

Je dirais que nous sommes dans la continuité des actions et des efforts pour présenter au reste du monde, des finances publiques les plus saines possible, et l’image d’un pays le plus sûr possible, à tous les niveaux : institutio­nnel, des biens et des personnes, numérique, sanitaire. C’est cela, dans un monde anxiogène, qui continuera d’attirer ces grosses fortunes à Monaco. L’année  étant atypique, le grand enjeu est de retrouver, le plus rapidement possible, le chemin de l’équilibre budgétaire, afin de maintenir une fiscalité adaptée aux caractéris­tiques du pays. Si l’on devait envisager, un jour, de recourir à de nouvelles taxes ou de nouveaux impôts, ce serait, à Monaco comme à l’extérieur, fortement malvenu, voire répulsif. Notre attractivi­té est aussi liée au fait que nous sommes aujourd’hui, en matière de coopératio­n et de transparen­ce fiscale, parmi les États les mieux notés au sein de l’OCDE. Et puis, n’oublions pas une chose : notre pétrole, c’est le mètre carré disponible. Nous devons continuer d’être attractifs pour des gens qui veulent construire, résider, investir dans le mètre carré habitable ou utilisable à Monaco. Ça reste notre valeur refuge.

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