Le chorégraphe Hervé Koubi a le regard rivé sur les États-Unis
Demain, à 21 h 05 sur France 2, le chorégraphe Hervé Koubi et 15 de ses danseurs partageront l’affiche avec Grand Corps Malade, Natalie Dessay ou encore Richard Berry lors de l’émission Le Grand Échiquier. Ils répètent, d’ailleurs, depuis le 26 juin à Uzerche (Corrèze). On a connu pire comme retour aux affaires, non ? La réalité est, pourtant, un peu moins rose... Implantée à Cannes et à Brive, la compagnie Hervé Koubi est, depuis plusieurs années, l’un des plus fiers représentants de l’art hexagonal Outre-Atlantique (États-Unis et Canada, principalement). Alors, forcément, la crise sanitaire a fait des ravages, d’autant que la structure s’autofinance à hauteur de 85 %...
« Deux corps qui s’embrassent, ça ne se remplace pas »
« C’est une force qui est devenue, pour le coup, une grande faiblesse, assure le chorégraphe. Je crains pour la saison prochaine et j’ai les yeux rivés sur la situation en Amérique du Nord et les chiffres des patients en réanimation. La baisse est lente, mais réelle. Après, bien malin celui qui pourra dire quelle sera la situation d’ici septembre. »
Sans attendre la rentrée, le Covid engendre déjà son lot de handicaps. « Répéter avec le masque, c’est terrible ; après trois jours de répétitions, on ne s’y habitue clairement pas. Par ailleurs, nous travaillons beaucoup sur le contact ; notre danse est sensuelle, le porté est notre signature. Pour Le Grand Échiquier ,on doit abandonner une partie de notre chorégraphie. Mais il faut danser, le plaisir est plus grand que toutes les contraintes. »
Alors, Hervé Koubi aspire à retrouver, au plus vite, ce fameux contact. Parce que, « deux corps qui s’embrassent, qui se portent, ça ne se remplace pas. Si on enlève des couleurs à la palette d’un peintre, il continue de peindre, mais...»
Cet été, la compagnie se produira – en plein air – dans la région, à SaintMaximin (83) et Tallard (05). Mais, on l’a dit, c’est bien la saison à venir [70 dates prévues en France et à l’étranger] qui inquiète Hervé Koubi. « On croise les doigts... Le prolongement du statut d’intermittent nous rassure un peu, mais, si on ne reprend pas en septembre, ça risque d’être très problématique pour notre structure...»