À l’opéra, café, croissants et « Traviata »
L’homme au plateau sort d’un faisceau de lumière et traverse la salle en direction de la scène, sous les chants tonitruants des choeurs. Rarement il aura été aussi épique de servir des croissants qu’hier matin à l’opéra de Nice, à l’occasion de la première des petits-déjeuners sur scène. Le principe : le public assiste, depuis la scène, à un spectacle musical d’une heure et quart. Les artistes, eux, apparaissent dans les loges, au-dessus de la scène ou encore au milieu des tables.
Une idée apportée et revendiquée par le nouveau directeur général de l’établissement, Bertrand Rossi : « J’ai travaillé vingt ans à l’opéra national du Rhin, à Strasbourg, où on avait le concept de dîners sur scène. Là, on cherchait à rouvrir l’opéra de Nice de manière originale. On est les seuls au monde à proposer des déjeuners sur scène. »
Des « tubes »
Au menu : des «tubes» de l’opéra : Carmen, la Flûte enchantée, la Traviata, Nabucco,
mais aussi un répertoire plus jazzy et de la variété française. Le principe doit être décliné sous d’autres formes. L’objectif : «On espère attirer des gens qui ne viennent pas forcément à l’opéra. »
Hier, les 65 convives étaient essentiellement des habitués. « On est content de retrouver l’opéra, cofie une abonnée. On avait raté la fin de la saison. Et là, on est privilégiés : à les voir jouer dans les loges et faire partie du décor… On a l’impression qu’ils jouent pour nous ».
A. L. Les petits-déjeuners sur scène ont lieu également aujourd’hui, ainsi que vendredi, samedi et dimanche prochain à partir de 10 h. Il reste peu de place. 30 euros. Réservations 04.92.17.40.79.