Sénatoriales : la liste des Républicains investie
Elle sera conduite comme prévu par Dominique Estrosi-Sassone et fait place à trois nouvelles têtes. Pouvant compter sur les trois quarts des grands électeurs, elle visera le carton plein
Les barons de la droite azuréenne ayant trouvé, en amont, un terrain d’entente satisfaisant globalement les aspirations de chacun, l’issue ne faisait aucun doute. La liste des Républicains pour les élections sénatoriales du 27 septembre a été validée hier, sans coup férir et à l’unanimité, par la Commission nationale d’investiture du parti, présidée par Eric Ciotti. Cette liste sera donc conduite par la sénatrice sortante Dominique Estrosi-Sassone. Suivront, dans l’ordre : le sénateur sortant Henri Leroy ; Alexandra BorchioFontimp, conseillère départementale et municipale antiboise ; Philippe Tabarot, actuel vice-président délégué aux Transports et à la Sécurité du conseil régional ; et Patricia Demas, maire de Gilette depuis 2014. Deux suppléants seront désignés ultérieurement.
Eric Ciotti s’est félicité d’une « vraie liste d’union représentative de tout le département et des différentes sensibilités du parti, qui vient concrétiser un large rassemblement de la famille azuréenne des Républicains ».
Objectif cinq sur cinq
Une liste dont l’objectif est clairement affiché : décrocher les cinq sièges remis en jeu fin septembre.
A vrai dire, ne pas l’atteindre serait même une franche déconvenue pour LR, compte tenu de son hégémonie, encore renforcée après les dernières municipales, dans les différentes collectivités locales (communes, Région, Département) dont sont issus les quelque 2 000 grands électeurs qui éliront les sénateurs maralpins. Les trois quarts, 1 500 en gros, sont en effet acquis à la droite. La gauche, qui possède aujourd’hui un sénateur en la personne de Marc Daunis, aura bien du mal à le conserver. Ni le RN, ni LREM, ni les écologistes ne disposant de grands électeurs en nombre suffisant pour espérer quoi que ce soit, le seul véritable danger, pour la droite, pourrait venir d’une liste dissidente conduite, comme en 2014, par Olivier Bettati. Lequel laisse entendre qu’il pourrait retenter le coup… Mais l’affaire s’annonce plus compliquée cette fois pour celui qui avait alors bénéficié – échouant à trois voix d’un fauteuil sénatorial – des tensions et rivalités au sein d’une droite azuréenne qui s’est depuis rabibochée.