Estrosi : « Aucune mansuétude » à l’égard de Bettati
A droite, l’éventuelle candidature d’Olivier Bettati, et les voix qu’il pourrait chiper à la liste officielle, ne sont pas prises par-dessus la jambe… Dès hier matin, Christian Estrosi a sonné le clairon : Olivier Bettati ne doit, nous a-t-il assuré, s’attendre à aucun cadeau. Au contraire : « Je n’ai qu’un objectif, que la liste menée par Dominique EstrosiSassone fasse élire ses cinq candidats. Je ferai en sorte que pas une miette des voix de ma famille politique n’aille à quelqu’un d’autre. Il n’y aura aucune mansuétude à l’égard de ce sinistre personnage [Olivier Bettati], dissident du Rassemblement national qui n’a pas sa place dans notre majorité.
Lui et moi n’avons rien à voir. »
Un communiqué commun rédigé avec Renaud Muselier, le président de la Région, est venu enfoncer le clou dans l’après-midi : « Nous soutenons une seule liste aux élections sénatoriales, tout comme la majorité régionale. En septembre, aucune voix des grands électeurs de Nice ne manquera à la liste conduite par la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone et soutenue par notre majorité régionale. Tout dissident de nos rangs s’exclurait de luimême de notre majorité régionale et départementale. Quant aux autres dissidences qui viennent du Front national (sic), elles ne peuvent en aucun cas se revendiquer de quelque lien que ce soit avec la majorité régionale et départementale. Olivier Bettati, qui a été élu sur la liste du Front national en 2015, ne siège pas sur les bancs de la majorité régionale. »
Les « liens d’amitié » avec Muselier
Ce communiqué tranche quelque peu avec celui, en forme de discret coup de pouce, que Renaud Muselier avait publié l’hiver dernier, quand Olivier Bettati s’était déclaré candidat à la mairie de Menton, face au maire sortant Jean-Claude Guibal, officiellement investi par LR et réélu le 28 juin : « Je ne partage pas les engagements récents d’Olivier Bettati. Je lui ai d’ailleurs dit que j’estimais qu’il s’était fourvoyé ces dernières années. Toutefois, par-delà les considérations politiques, des liens d’amitié nous lient depuis trente ans et je n’oublie pas que nous avons, fut un temps, partagé de nombreux combats communs au sein du RPR. Il n’a d’ailleurs, pour sa part, jamais critiqué la politique que je mène en tant que président de la Région Sud. S’il est élu maire de Menton, la Région aura à coeur d’accompagner les projets qu’il conduira, comme nous le faisons pour l’ensemble des communes de la Région Sud et comme nous le ferons quel que soit le prochain maire de Menton. »