Nice-Matin (Cannes)

La Belle Verte accueille de nouveaux venus à Antibes

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

Partager plus qu’un lieu. Voici la philosophi­e défendue par Benjamin Le Jan et Damien Dubois, de La Belle Verte.

Le coworking ? Ils y croient tellement qu’ils ont fini par reprendre les rênes de celui qu’ils fréquentai­ent. Eh oui, le tandem porte une double casquette puisqu’ils oeuvrent également dans leur société Cawita technologi­es en tant que directeurs associés : « C’était en 2015, on s’est installés au sein de l’espace créé par Françoise Lelièvre. Sur 200 m2 dans une bâtisse située au coeur de la Colle-sur-Loup .»Un an et demi plus tard, les deux confrères prennent les rênes de l’antre de l’échange.

Puisqu’il s’agit bien de cela : aller au-delà du simple « bonjour, au revoir » entre plusieurs heures à son poste. « En coworking vous rencontrez des personnes que vous n’auriez peut-être jamais croisées. Et cela ouvre des réflexions, des portes et permet également de se rendre des services gratuiteme­nt. »

Confinemen­t après trois mois d’ouverture

Un réseau humain où les profils sont tout aussi variés que les façons de travailler. « Chez nous vous allez trouver des experts-comptables, des coachs en image, des thérapeute­s, des graphistes… » Une kyrielle de domaines qui, depuis janvier 2020 peuvent également avoir accès au deuxième espace de la marque. Pendant urbain, les 120m2 ayant pignon sur rue boulevard Wilson à Antibes ont trouvé petit à petit leurs occupants. « Je parle en connaissan­ce de cause, cela change la vie. J’habite à cinq minutes d’ici en trottinett­e électrique. Mon quotidien n’est plus le même. Je n’ai plus à prendre la voiture, je gagne du temps sur mes trajets », sourit, conquis, Damien Dubois.

Ceux qui ont découvert le télétravai­l pendant la crise

Mais, Covid oblige, cette jolie expansion a rapidement été marquée par un coup de frein. Depuis la reprise des activités, les deux associés le reconnaiss­ent : le public n’est plus exactement le même. « Certaines sociétés ne peuvent plus se permettre de louer un poste. Je pense notamment à l’événementi­el. »

Un turn-over donc, phénomène qui n’est pas étranger à la pratique du partage de locaux : « On sait tous que les coworkers ne s’inscrivent pas pour rester ad vitam aeternam ici. C’est une période. »Etaujourd’hui ? « Nous avons des nouveaux venus, ce qui est positif. Des grandes entreprise­s s’intéressen­t à ce mode de travail pour leurs employés, on le sent clairement. »Etil y a aussi les néophytes qui ont découvert le télétravai­l durant la crise sanitaire : « Bosser chez soi, ce n’est pas forcément évident. Et puis, on peut aussi avoir besoin de couper de la maison pour mieux la retrouver. Avoir une atmosphère de travail cela compte énormément. Alors, depuis le déconfinem­ent, on accueille des gens curieux. On leur fait visiter les locaux. Souvent, ils sont un peu timides et ont besoin de réflexion avant de se lancer dans une journée d’essai. » Des nouvelles têtes donc, et un vrai intérêt pour cette solution de bureau. Et même si le Covid a ralenti les projets de développem­ent de la structure, pas question de renoncer à les concrétise­r : « Nous souhaitons être présents dans les communes qui ont besoin de ces lieux. Avec, dans l’idée, peut-être une formule dans un espace plus réduit. » Ne manquant pas d’idées, le duo souhaite poursuivre le chemin tracé par la fondatrice et illustrer ainsi de la meilleure façon leur p’tit nom. La Belle Verte : en référence au film de Coline Serreau où l’utopie d’une meilleure société règne...

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 ??  ?? Deuxième espace de La Belle Verte : celui d’Antibes a ouvert en janvier de cette année. (Photos Patrice Lapoirie)
Deuxième espace de La Belle Verte : celui d’Antibes a ouvert en janvier de cette année. (Photos Patrice Lapoirie)
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(Photo archives F. B.)

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