450 sauveteurs prêts à secourir les nageurs en détresse
Tee-shirt jaune fluorescent et short orange, un jeune nageur-sauveteur des sapeurs-pompiers s’élance depuis la plage des Ponchettes à Nice vers une baigneuse en difficulté. Arrivé près de la victime, il s’équipe d’un masque de protection, la place sur une bouée et la ramène vers le rivage où un second sauveteur, masque de chirurgien sur visage, l’aide à sortir la nageuse de l’eau. Un infirmier prend alors en charge la victime inconsciente. Cette démonstration, réalisée vendredi matin, avait pour but de lancer la campagne de surveillance des eaux de baignade. Au nom de CharlesAnge Ginesy, président du conseil départemental, Eric Ciotti a détaillé le dispositif de prévention et rappelé le bilan de la saison 2019. «La sécurité compte dans le choix des destinations, c’est pourquoi nous répondons aux demandes des communes, d’autant que les CRS se désengagent. » 70 % du dispositif reposent sur des jeunes saisonniers qui ont pu être recrutés par les lieutenants Noillon et Delin et malgré les difficultés liées au coronavirus.
Au service de dix communes
A la demande de dix communes, le Service départemental d’incendie et de secours a mis en place 47 postes de surveillance des plages de Théoule à Menton. Certains ont été mis en fonction dès mai. 450 sauveteurs (sapeurs-pompiers professionnels, volontaires ou vacataires) se relaient tout l’été. Une prestation qui coûte aux villes 1,24 million mais qui sauve chaque saison des vies. « Depuis le début de l’année, cinq décès sont déjà à déplorer », a indiqué le contrôleur général René Dies : « La sécurité est l’affaire de tous mais surtout de chacun. Se baigner n’est jamais anodin. Il faut nager dans des zones surveillées, là où on est bien protégé », rappelle le patron du SDIS.
10 décès l’été dernier, 18 réanimés
Dix nageurs sont morts noyés l’an passé dont huit en zone non-surveillée.
Les sapeurs-pompiers sont intervenus plus de 15 600 fois, en majorité pour de la « bobologie », comme des coupures ou des piqûres de méduse.
Mais il y a eu également 139 nageurs en difficulté secourus, 18 personnes en arrêt cardio-respiratoire qui ont pu être réanimées. Cette saison, cinq décès, tous en zone non surveillée, sont déjà à déplorer.
Moyens nautiques
Un Zodiac semi-rigide, sorte de poste de secours flottant, patrouille en permanence. La section spécialisée « sauvetage nautique » est dotée de trois vedettes : Brutus à l’Ile Sainte-Marguerite, JeanGiraud au cap d’Antibes, Commandant-Croizet à La Tour Rouge à Nice. Il faut ajouter une embarcation motorisée à la frontière de Menton et Roquebrune-CapMartin.
Un Français sur sept ne sait pas nager
Eric Ciotti a donné quelques chiffres édifiants lors de son discours : « Un Français sur sept ne sait pas nager. La noyade représente en France environ 1 000 décès accidentels dont la moitié survient l'été. C’est la première cause de mortalité par accident de la vie courante chez les moins de 25 ans. »