Politiquement Indiscret
Valetta-Ardisson invite à honorer les soldats africains
La députée LREM Alexandra Valetta-Ardisson a lancé un appel aux maires des AlpesMaritimes pour les inciter à mieux reconnaître les combattants d’Afrique, « pieds-noirs, soldats originaires d’Algérie, du Maroc et de Tunisie, d’Afrique occidentale et équatoriale, ces milliers d’hommes qui ont servi la France lors de la Seconde Guerre mondiale, beaucoup d’entre eux au péril de leur vie ». Comme Emmanuel Macron l’avait déjà fait l’an dernier, elle invite les maires à baptiser des rues, des places et des écoles du nom de ces combattants africains, « afin qu’ils ne demeurent pas des soldats inconnus ». Cela, sur la base du livret « Aux combattants d’Afrique, la France reconnaissante », présenté le er juillet et qui comporte cent fiches biographiques.
Nakache déboulonne quelques statues niçoises
David Nakache, président de l’association Tous citoyens !, regrette que la Ville de Nice ait célébré tour à tour «des personnalités corrompues, racistes ou esclavagistes », ce qu’il assimile à un
« sidérant manque d’éthique ». Dans son collimateur, l’allée Charles-Pasqua (), « condamné à mois avec sursis pour financement illégal de campagne électorale et à un an avec sursis pour détournement de fonds en » ; le quai Napoléon-Ier () qui « outre l’instauration de l’Empire et le très grand nombre de morts dus aux guerres impériales, a notamment rétabli l’esclavage » ; la rue JacquesMédecin () qui « a jumelé la ville de Nice avec celle du Cap, a tenu des propos ouvertement racistes
[‘‘La France va être envahie par tous les macaques qui n’ont rien d’autre à faire que de venir vivre chez nous’’] et a été condamné à de la prison ferme » ; le cours et la statue honorant Jacques Chirac () « condamné à deux ans avec sursis pour détournement de fonds, prise illégale d’intérêts et abus de confiance ». « On ne peut dans le même temps, dit-il, enseigner l’éducation civique à nos enfants et glorifier, au nom de la collectivité, des personnalités corrompues, racistes ou esclavagistes. »
Expulsions locatives : Wargon répond aux craintes
Le Parti communiste azuréen a interpellé le préfet pour lui demander de surseoir aux expulsions locatives qui sont de nouveau possibles, depuis hier, avec la fin de l’état d’urgence sanitaire. Pour le seul département des Alpes-Maritimes, près de procédures d’expulsion seraient engagées, selon le communiste niçois Robert Injey. « Toutes les personnes qui ont souffert des conséquences du confinement – chômage partiel, fin des heures supplémentaires et des petits boulots, fin de droits, non reprise de l’activité dans les secteurs du tourisme et de l’événementiel – ont été contraintes, faute de ressources, de ne pas régler leurs charges locatives. Des milliers d’hommes et de femmes plongent dans la précarité chaque jour », pointe le bureau départemental du PCF.
D’ores et déjà, des instructions ont été adressées aux préfets, les enjoignant à renoncer à expulser les ménages qui ne disposeraient pas d’une solution de relogement. Emmanuelle Wargon, la ministre déléguée au Logement, a indiqué vendredi que toute expulsion « devait être assortie d’une proposition de relogement quand l’expulsion a été décidée judiciairement, ou d’hébergement lorsque le relogement n’est pas adapté ».
PMA : le Centre LGBT met la pression sur les députés
Le Centre LGBT (pour Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) Côte d’Azur ne veut pas d’une PMA « low cost ». En janvier, le Sénat a apporté des modifications à la loi votée en première lecture à l’Assemblée nationale, en refusant notamment de rembourser la PMA aux couples de femmes et en excluant leurs enfants du régime général de filiation. Le Centre LGBT et plusieurs autres associations y voient une « stigmatisation insupportable et une PMA à deux vitesses ».
Alors que viennent de reprendre les travaux en commission sur le sujet à l’Assemblée, en vue d’un nouveau vote avant la fin du mois, ils ont donc écrit aux neuf députés azuréens pour leur demander de revenir sur les modifications sénatoriales, de manière à « ouvrir véritablement laPMAàtoutesettous».
Delcasse appelle la gauche à suivre la voie marseillaise
Arnaud Delcasse, ancien du PS devenu référent régional de la Gauche républicaine et socialiste, par ailleurs candidat aux dernières municipales à Antibes (, %), appelle « la gauche sociale et écologiste des Alpes-Maritimes à s’inspirer de la voie de l’espoir qu’a su construire le Printemps marseillais ». Son succès, note-t-il, « est celui du rassemblement de la gauche, des écologistes et des mouvements citoyens. C’est la victoire du collectif et de la mise de côté des ego au profit de l’intérêt général. Nous la devons à toutes celles et ceux qui ont su faire un pas en avant, de côté ou en arrière pour permettre à cette dynamique de vivre et de l’emporter. Cette victoire est la preuve que le rassemblement, le plus précoce possible, respectueux des diverses sensibilités, mène au succès et, nous l’espérons, à la transformation écologique et sociale du territoire ». Tout le contraire, ironise-t-il, de ce qui s’est passé dans les Alpes-Maritimes,
« où militants de gauche et écologistes déjà largement minoritaires ont cru que s’écharper leur permettrait d’exister individuellement face à la droite et l’extrême droite. Nous en voyons le résultat : la gauche est en lambeaux et s’est mise elle-même dans l’incapacité d’être entendue dans la plupart des principales villes de notre département ». Et d’inviter « militants de la gauche écologiste, socialiste, insoumise, communiste, républicaine, sociale et solidaire, des mouvements citoyens, à se reparler pour tourner les pages du passé et bâtir une dynamique commune de renouvellement au service de l’intérêt général, débarrassée des pratiques claniques et dépassant les ego qui n’ont, de toute manière, plus rien à gagner ».
Brenier veut faire de l’école un laboratoire écologique
La députée LR Marine Brenier a déposé une proposition de loi visant à « faire de l’école un modèle écologique ». Sensibilisée par les élèves d’Isola à leur gestion innovante des déchets, elle suggère de renforcer les bonnes pratiques et la pédagogie à l’environnement dans les établissements scolaires. Elle propose ainsi « la mise en place d’une stratégie d’achat écoresponsable pour le matériel, l’installation de composteurs dans les cantines afin de lutter plus efficacement contre le gaspillage alimentaire, et l’instauration d’une journée banalisée pour enseigner aux élèves les bonnes habitudes à prendre pour sauver l’environnement ».
La santé selon Génération.s
Le comité Génération.s des AlpesMaritimes, par la voix de Jean-Pierre Cochard, Fabrice Bourgeois et Arnaud Linard, avance ses réflexions sur le devenir de notre système de santé.
« Nous appelons la gauche sociale et écologique à se montrer unie, mobilisée et attentive au pacte citoyen, à exiger sans nuance le ‘‘plus jamais ça’’ et à imposer fermement à nos dirigeants la garantie de la sécurité en cas de récidive de cette pandémie ou d’une autre. La Covid doit faire basculer la politique de la santé, elle a mis en exergue le manque de moyens, le manque des produits qui coûtaient parfois quelques centimes… »
Pour eux, « la bonne santé » doit se traduire par « une politique visant à la dignité humaine, une politique écologique, une politique de prévention, une politique sociale, une politique de soins, une politique de recherche et une politique industrielle ».