L’orgueil du champion
Lewis Hamilton a signé sa premier pole de la saison, la 89e de sa carrière, hier sur le Red Bull Ring de Spielberg. Sous la pluie, le pilote Mercedes a rebondi après ses pénalités du week-end dernier
Lewis Hamilton a encore livré une démonstration sous la pluie pour s’adjuger hier la pole position du Grand Prix de Styrie, sur le Red Bull Ring de Spielberg, en Autriche. Dans des conditions unanimement jugées très difficiles, avec peu de visibilité et beaucoup d’eau sur la piste, le Britannique de Mercedes a creusé un écart considérable de 1 sec 216/1000 sur son dauphin, le Néerlandais de Red Bull Max Verstappen. « Une performance d’un autre monde », a estimé le patron des Flèches d’argent, Toto Wolff.
« Ce dernier tour était fantastique, s’est pour sa part réjoui Hamilton. Je me sentais vraiment en symbiose avec la voiture. C’était tellement piégeux ! Il faut être très énergique au volant, faire attention aux flaques d’eau. La moitié du temps, vous ne pouviez même pas voir où vous alliez. Je me suis fait une grosse frayeur lors de mon avant-dernière tentative, mais j’adore ces conditions ! »
Il faut dire qu’au fil des saisons, la pluie s’est souvent invitée quand il le fallait pour le sextuple champion du monde. Cette fois, elle lui permet d’effacer un Grand Prix d’Autriche - le premier de la saison 2020 - frustrant la semaine dernière sur le même circuit, déjà sans spectateurs pour cause de pandémie de coronavirus. Pour lancer sa campagne vers le record de sept titres mondiaux de l’Allemand Michael Schumacher, Hamilton avait dû se contenter de la 4e place après avoir écopé de deux pénalités, sur la grille de départ et en course. L’Espagnol Carlos Sainz Jr, en grande forme dans sa McLaren, et le Finlandais Valtteri Bottas (Mercedes), vainqueur du GP inaugural, s’élanceront derrière le Britannique et Verstappen à 15h10 aujourd’hui. Au sec cette fois, selon les prévisions météorologiques.
Leclerc rétrogradé de trois places
Côté français, Esteban Ocon (Renault) et Pierre Gasly (AlphaTauri) seront 5e et 7e sur la grille, mais leur compatriote Romaine Grosjean (Haas) s’élancera du 20 et dernier rang, après une sortie de piste au tout début des qualifications.
« Ça fait du bien de retrouver la Q3 et de ressentir de telles sensations », savourait Ocon, hier.
Chez Ferrari, la Scuderia est toujours à la peine : Sebastian Vettel partira 10e et Charles Leclerc 14e. Initialement 11e, le Monégasque a été rétrogradé de trois places pour avoir gêné Daniil Kvyat (AlphaTauri) en piste lors de la Q2. Sous le coup d’une seconde enquête des commissaires, pour ne pas être rentré immédiatement aux stands sous drapeau rouge en fin de Q1, il n’a pas été doublement sanctionné.
« On n’est pas assez rapides, déplorait Leclerc. Je crois qu’on était à 1’’7, 1’’8 des meilleurs… Au fil du temps, nous avons perdu l’équilibre de la voiture. Ça, c’est plutôt ma faute. J’ai fait des choix un peu plus agressifs sur le réglage de la monoplace. Je crois que cela m’aidera sur revêtement sec demain (lire aujourd’hui). On verra comment cela se déroule. »