Nice-Matin (Cannes)

 secondes avant la panne fatale pour le terroriste

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Il ne lui a fallu que  secondes pour faucher  vies.  innocents venus profiter du spectacle du feu d’artifice sur la Prom’.

Deux minutes et  secondes pour un carnage.

À  h  et  secondes, le  tonnes Renault conduit par Bouhlel s’immobilise enfin sur le trottoir de la Prom’ à hauteur de la rue du Congrès. Les policiers font feu. Soixante et une balles ont été tirées sur le camion :  impacts ont été découverts dans le pare-brise,  dans le tablier avant du poids lourd,  dans la portière conducteur et enfin  dans le flanc, toujours côté conducteur.

La fusillade a duré  minute . Bouhlel est mort. À l’intérieur du Renault, on découvre une pochette siglée « New York » qui contient son téléphone Samsung. L’appareil est allumé, non verrouillé. Quelques secondes avant de débuter son équipée meurtrière, le tueur du  juillet avait adressé un ultime SMS à Ramzi Arefa, soupçonné de l’avoir aidé à trouver un pistolet automatiqu­e. S’appuyant notamment sur les images de vidéosurve­illance, les investigat­ions précisent l’horreur absolue et la déterminat­ion sanguinair­e du terroriste.

Gymkhana de la mort

C’est à  h  min et  secondes que Bouhlel entame son carnage. Tous feux éteints, son  tonnes quitte la chaussée sud de la Prom’ au niveau de l’hôpital Lenval pour s’engager sur le trottoir.

Ici, la foule n’est pas encore très dense. Le tueur de masse accélère, heurte quelques piétons comme s’il cherchait à tester son dessein machiavéli­que. En dix secondes, le  tonnes est lancé à très vive allure. Les épouvantab­les images de vidéosurve­illance démontrent que Bouhlel cherche à faire le maximum de victimes. Il zigzague, fait des embardées pour aller percuterle­s groupes de piétons. Le camion est très vite endommagé. La calandre est sérieuseme­nt touchée et un objet métallique est coincé sous l’essieu. Il est  h  mm et  secondes. Bouhlel pousse son engin de mort vers la foule désormais très dense. Conscient qu’il ne passerait pas sous la pergola (lire ci-dessus), il monte et descend du trottoir et fonce sur un groupe composé de nombreux enfants massés devant un étal de confiserie­s. Dans la foulée, il vise une foule de piétons qui dansent et se régalent d’un des concerts organisés cette nuit-là dans le cadre de la Prom’ Party.

La panne qui arrête l’horreur

L’horreur est absolue. Au péril de leur vie, Alexandre Nigues puis Franck Terrier sur son scooter tentent de stopper le tueur. Un véhicule de police essaie de bloquer le  tonnes. En vain. La panique est générale, mais Bouhlel n’en a pas fini. Le carnage aurait pu continuer si le camion n’avait rendu l’âme, immobilisé à cause d’une simple panne mécanique… Le tuyau d’alimentati­on hydrauliqu­e s’est rompu sous l’effet de la répétition des chocs avec les centaines de victimes et les éléments de mobilier urbain que le poids lourd a dévastés sur son passage. Bouhlel est alors en e, à l’approche d’un dos-d'âne, il doit ralentir, mais l’embrayage ne répond plus. Il cale et ne parvient pas à redémarrer. Immédiatem­ent encerclé par les forces de l’ordre, il est enfin mis hors d’état de nuire.

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