« Ce circuit a une vraie empreinte humaine »
Directeur du circuit Paul-Ricard jusqu’en , avant de prendre les rênes du championnat du monde d’Endurance (WEC) et de l’European Le Mans Series, Gérard Neveu démarre au quart de tour quand on lui demande de célébrer à sa manière, en quelques mots, le e anniversaire du temple varois des sports mécaniques : «Cesitenepeut laisser personne indifférent. D’abord parce que des personnages très marquants ont façonné son histoire, hormis les champions : Paul Ricard, bien sûr, mais aussi François Chevalier, qui l’a fait grandir durant les trois premières décennies, en préservant les valeurs du père fondateur, et Philippe Gurdjian, l’homme du renouveau. À l’instant de ce cap symbolique, je pense aussi aux dizaines de salariés que j’ai eu la chance de diriger. Des gens heureux de travailler ici, fiers de défendre les couleurs du Paul-Ricard. Quand vous venez au Castellet, il n’y a pas qu’une piste. Il y a un accent, des pinèdes, une atmosphère. Vous êtes en Provence et nulle part ailleurs. Ce circuit a une vraie empreinte humaine. Il ne ressemble à aucun autre. Il est unique ! »
Avec prototypes en piste ici, la catégorie LMP a fière allure. Combien d’équipages peuvent jouer le titre selon vous ?
Plus de la moitié ! Deux ou trois teams sont très bien organisés, très affûtés. Mais d’autres peuvent viser haut. Question compétitivité, on a aujourd’hui le plateau P le plus relevé. Derrière, n’oubliez pas que la nouvelle génération de P déboule. De quoi redistribuer les cartes. Enfin, en GTE, si Ferrari possède l’avantage du nombre, Porsche compte deux équipes très fortes, capables de leur donner la réplique. Nul doute que l’Aston Martin officielle mettra aussi son grain de sel à la pointe du combat. Bref, quelle que soit la catégorie, ce sera passionnant à suivre.
Vous évoquiez la crise économique qui impactera les plateaux. Quid de celui du championnat du monde (WEC) où une nouvelle réglementation va entrer en vigueur afin d’attirer des constructeurs ?
Concernant les répercussions sur la saison , ça ne sert à rien d’en parler maintenant. C’est trop tôt. Dans l’immédiat, mieux vaut attendre, rester mesuré. Mais à propos de la nouvelle catégorie reine à deux visages se profilant droit devant, les indicateurs s’avèrent positifs. Côté Hypercar, les programmes sont déjà engagés. Toyota, Glickenhaus et ByKolles entreront en piste l’an prochain tandis qu’un autre grand constructeur (Peugeot) a planifié de nous rejoindre en .
Côté LMDh, le cahier des charges suscite un grand engouement, notamment chez certaines firmes, et non des moindres. Bien sûr, le Covid n’a pas accéléré les prises de décisions. Il les a différées de quelques mois. Sans remettre en question les intentions, je pense.