L’association qui roule pour les chauffeurs VTC
Xavier Rolland vient de créer la première association du bassin cannois dont l’objet est de faire entendre les revendications des véhicules de transport avec chauffeur de Cannes
Comme les taxis, pouvoir rouler sur les voies des bus pour échapper aux bouchons. Être identifiés et pouvoir embarquer ou débarquer des clients sans craindre la vidéoverbalisation. Voilà pour les motivations fortes de Xavier Rolland. Le chauffeur VTC cannois, qui exerce depuis huit ans, vient de créer la première association de chauffeurs VTC cannois, pour, énumère-t-il, « les fédérer, faciliter le dialogue et être l’interlocutrice entre eux et les élus cannois. Être aussi un collectif de réflexions sur les problématiques rencontrées sur le terrain afin de les faire remonter auprès de la municipalité. »
Il n’a pas vraiment d’estimation sur le nombre de ses collègues qui travaillent sur ce territoire, mais à la louche, il imagine que les adhésions vont se faire à grande vitesse.
Pas de droit d’adhésion
« Je dirais que dans les semaines à venir, une cinquantaine s’inscrira à l’association. Il n’y a pas de droit d’adhésion », estime le quadragénaire qui prête sa voix spontanément depuis quelque temps déjà à ses collègues anonymes, travailleurs en solo et discrets qui transportent des passagers via des applications type Uber ou une clientèle privée. C’est d’ailleurs en discutant avec des élus de la cité des festivals, l’an dernier, que l’idée d’une représentation officielle a fait son chemin. «Ils m’ont dit que ce serait plus facile s’il y avait un interlocuteur unique des chauffeurs VTC. Après réflexion, j’ai fini par me lancer », relate le futur président de l’association dont les statuts devraient ont été déposés à la préfecture des Alpes-Maritimes récemment.
« Pas de bons taxis ou de mauvais VTC »
Xavier Rolland affirme que les tensions entre les chauffeurs VTC et les taxis se sont apaisées peu à peu depuis 10 ans que le statut des premiers a été légalisé : « Nous avons une carte professionnelle délivrée par la préfecture. Une formation existe également. » Selon le professionnel, il n’y a pas «debon taxi ou de mauvais chauffeurs VTC. » Mais des chauffeurs qui ont de plus en plus la même fonction « transporter une personne d’un point A à un point B. »
D’où le désir d’harmoniser les conditions de travail des chauffeurs VTC : « Nous sommes toujours stressés de prendre des PV lorsqu’on embraque ou débarque nos passagers sur des voies réduites, comme la Croisette où la piste cyclable pose un problème en ne laissant qu’une chaussée libre. »
Autant de sujets que Xavier Rolland a abordé avec les élus cannois dès vendredi dernier. Ils sont déjà tombé d’accord sur l’identification des véhicules VTC.