Nice-Matin (Cannes)

Halte au voyage pour les photos de Thomas Sappe

L’exposition en plein air baptisée « Petits bouts de vous » a été victime de la météo au bastion Saint-Jaume. Le fort vent a contraint la vigie de la capitainer­ie à retirer les photograph­ies...

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Le voyage au pied du Nomade aurait pu être beau. Mais la météo a eu raison du périple antibois. L’exposition « Un petit bout de vous », accrochée sur les grilles du bastion Saint-Jaume, n’est plus. Au grand dam des passants, les photograph­ies de Thomas Sappe ont disparu. « On m’a appelé pour me dire que l’expo n’était plus là » raconte le photograph­e. Commence alors une enquête, à la recherche des oeuvres. « En fait, c’est la vigie du port qui les a décrochées parce qu’il y avait beaucoup de vent. » Ouf de soulagemen­t pour l’artiste qui avait alors imaginé un acte de vandalisme. « Vendredi, on a retiré en urgence les photos parce qu’une d’entre elles s’est brisée en deux », détaille alors la CCI, gestionnai­re du Port Vauban qui réfléchit à une reprise de l’événement : « On est en train de voir pour réinstalle­r les clichés, reprendre les photos qui sont pour certaines très abîmées. » Orphelines, les grilles entourant le Nomade retrouvero­nt les photograph­ies « dès que possible » souligne la déléguée à l’art urbain, Alexia Missana.

Un travail sans artifice

L’artiste quant à lui, n’est pas vraiment soucieux. Affirmant que « la rue est un lieu qui appartient à tout le monde », Thomas Sappe assume avoir pris le risque du plein air. « Je veux donner un accès à l’art mais pas toujours aux mêmes [...] Ça fait partie du jeu quand on expose dans un espace public », déclare le photograph­e de 47 ans.

Ancien ingénieur en agronomie, il a pendant des années foulé les zones rurales des quatre coins du monde.

De Manhattan à Athènes en passant par Barcelone, nombreuses sont les photos qu’il a prises « avec un appareil ou un téléphone ».

Des jambes, des ombres

Et parmi elles, ces captures « de bouts de gens. » Des jambes et des corps d’inconnus. Pris au vol, sur le vif. En noir, blanc, en ombre, en lumière, en couleur. Exposées, ces photograph­ies ne sont ni posées ni recadrées. Le rendu est brut, parfois flou et abstrait. Mais tout ce mélange laisse au public la liberté de

Au bastion Saint-Jaume (dès son retour) et à la pinède de Juan-les-pins jusqu’au 31 août. L’univers de Thomas Sappe : Instagram @thomassapp­ephotograp­hy

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