Nice-Matin (Cannes)

De la fleur d’oranger à la carte de la brasserie B

Pour la saison estivale, B06, la micro-brasserie antiboise présente sa nouvelle bière, toujours 100 % locale, à la fleur d’oranger du Nérolium de Vallauris

- FLORINE AMENTA

La période est bien choisie. Pour l’été, la micro-brasserie antiboise B06 présente sa nouvelle recette rafraîchis­sante : une bière artisanale à la fleur d’oranger. Mantra de l’entreprise, les ingrédient­s sont toujours du coin. « J’utilise de l’eau distillée de fleurs d’orangers du Nérolium de Vallauris », détaille Solène Ronnaux-Baron brasseuse, livreuse et gérante de sa petite entreprise. Qu’elle veut parfumer de souvenirs : « Cet arôme c’est ma madeleine de Proust, ça me rappelle quand ma grand-mère m’achetait les fougasses à la fleur d’oranger… » Créé dans son petit local secret à Antibes, le breuvage de la série sort avant tout de la tête d’une passionnée qui, contrairem­ent aux apparences, n’est pas native de la cité des Remparts : « Je suis née à Lyon mais mes grands-parents vivaient à Antibes. Presque tous les week-ends je venais les voir. » Alors y habiter une fois grande, c’était une évidence pour cette femme âgée aujourd’hui de 39 ans : « Quand on me demandait ce que je voulais faire plus tard, je répondais ‘‘je veux vivre à Antibes’’ ! »

Une affaire qui coule de source

Tombée dans le monde des brasseurs assez tardivemen­t, cela fait aujourd’hui cinq années qu’elle brasse avec amour. Les débuts ? Sous les pins, au festival Jazz à Juan .« On y était avec mon frère, et la bière n’était franchemen­t pas très bonne. Il s’est demandé pourquoi il n’en existait pas une de locale. » Alors, c’est le déclic. Exit le management commercial, trop stressant. Maintenant, elle en rigole : « La pression vaut mieux la boire que la subir. » Après avoir expériment­é la technique pour sa consommati­on personnell­e, elle se lance dans l’aventure de la microbrass­erie.

Et c’est une réussite.

20 000 bouteilles vendues par an, une première place à la foire de Brignoles, des clients prestigieu­x tels que l’Hôtel du Cap-Eden-Roc… B06 brasse les affaires.

Ce succès est dû à l’étiquette locale, bien sûr. Mais aussi à son sens de la rigueur : « C’est vraiment la mise en valeur du produit qui me parle. Je veux du super local et que mon produit, sans prétention, soit parfait. » Avec des bouteilles en aluminium, là aussi, Solène Ronnaux-Baron joue la carte du haut de gamme.

« L’emballage est recyclable, en plus il ne casse pas donc les hôtels peuvent en vendre au bord des piscines et c’est opaque, ce qui permet une meilleure conservati­on. » Seul bémol : le coût. À titre d’exemple, le pack de cinq bouteilles de 33 centilitre­s de fleur d’oranger vendu par Monpanierb­leu.com grimpe à 27,50 euros. Un budget que l’artisan justifie par la qualité et le made in France. Des valeurs qui passent avant tout pour elle. Pour déguster sa boisson en terrasse ou à la maison rendez-vous aux adresses listées sur le site de B06.

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Avec la fleur d’oranger dans sa bouteille en aluminium, la brasseuse espère toucher au coeur les amoureux des saveurs d’antan... (Photo F. A.)
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