Nice-Matin (Cannes)

3 choses à savoir sur les soldes version Covid

- FLORINE AMENTA

C’est pour certains clients le moment à ne pas rater. Cet instant attendu avec impatience, quitte à se priver le reste du temps. Mais, cette année, leurs soldes ont une saveur différente. Idem du côté des commerçant­s, pour lesquels cette période de rabais est déstabilis­ante. La cause de ce malaise ? Sans surprise, la pandémie dont les effets perdurent et son lot de contrainte­s sanitaires qui contrarien­t tout le monde. Mais bon, les soldes sont là, et jusqu’au 11 août. Ça se passe comment ?

1 L’émergence d’une nouvelle clientèle

Les clients des magasins sont « différents des années précédente­s, explique Giovanni Pitzalis gérant d’Esprit couleur cuir. Il y a beaucoup moins de monde, surtout en début de semaine. On voit peu d’étrangers. Nos clients sont surtout des Français et un peu d’Italiens. »Le commerçant note aussi que « le budget de cette nouvelle clientèle est bien plus serré que celui des Américains, des Anglais et des Allemands

qui ne sont pas là. » Un constat aussi effectué par Sandy Paoly. Responsabl­e de L’Atelier, à Juan, elle déplore cette clientèle moins aisée. « Il y a plus d’étrangers en juillet normalemen­t et les Français arrivent en août. » Selon elle, « il y avait plus de clients au moment du déconfinem­ent qu’au début des soldes. »

2 Des promotions plus importante­s

À la station balnéaire, au milieu des nombreux magasins proposant tous leurs articles à 20 €, quelques enseignes traditionn­els ont revu leurs prix à la baisse. Pour répondre à la nouvelle clientèle, la responsabl­e de L’Atelier a fait le pari du tout à moins 50 %. « On est obligé de faire ça, sinon on n’a vraiment pas de clients. » Dans le vieil Antibes, ce sont les promotions qui se sont imposées au Vélo de Léon. Une question de survie. « C’est la première fois qu’on participe aux soldes, par rapport à la situation actuelle, on n’avait pas le choix. Mais la plupart des gens regardent et repartent sans acheter. » Luisa Fantino regrette de n’avoir pas développé de site Internet pour son commerce.

3 Internet pas trop en concurrenc­e

En passant par les réseaux sociaux, nombreux sont les commerçant­s qui ont continué leurs ventes pendant le confinemen­t. « On a vendu par le biais de notre site et du compte Instagram », explique Natassia Casaburo de Box Color Urban. Mais, d’après elle, la clientèle du web est vite retournée dans les magasins. Idem pour le vendeur d’Esprit Couleur cuir :« Je pense que beaucoup préfèrent le contact du magasin. »

 ??  ?? Moins d’étrangers, un budget en baisse : les soldes sont différents cette année (Photo d’illustrati­on Patrice Lapoirie)
Moins d’étrangers, un budget en baisse : les soldes sont différents cette année (Photo d’illustrati­on Patrice Lapoirie)

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