Christophe, l’accordéoniste de rue
Christophe Le Fur, c’est son nom. Son vrai nom : « On n’a pas besoin de prendre un pseudo d’artiste quand on est amoureux de la musique et qu’on cherche simplement à vivre de son art» , dit-il. Avec son côté titi parisien digne d’un Poulbot, son béret et son tee-shirt marin, ce jeune homme a tout d’un artiste des années cinquante, un côté complètement décalé et rétro qui fait de lui l’une des principales attractions de la vieille ville. « Je suis un intermittent du spectacle. C’est un métier difficile aujourd’hui, surtout pour moi qui travaille habituellement sur les bateauxmouches de la Seine. Aujourd’hui pour des raisons de survie, ma « scène », c’est la rue. Je suis en itinérance depuis environ un an. Je joue un peu partout pour gagner ma vie », dit-il. Son répertoire ?
De vieilles chansons reprises par son « vieux copain » Bruel et par de nombreux artistes nostalgiques des chansons populaires de Piaf, Brassens, Aznavour ou encore Patachou. Un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Et pourtant...
Lui, il connaît bien tout cela. Et il partage avec son public, cette énergie. Ce n’est pas un hasard, si le soir de la Saint-Valentin, il a été choisi par la Ville pour chanter l’amour sur le boulevard d’Aguillon. « Vous avez la chance d’avoir une Ville qui aime les artistes et les musiciens et qui les défends. On traverse tous actuellement une grosse crise parce qu’il n’y a pratiquement plus de scène. On ne trouve pas de boulot. C’est pour cela qu’il faut descendre dans les rues pour s’exprimer, dit-il. Par chance à Antibes, on nous laisse s’exprimer, il n’y a pas de répression. C’est plutôt souple. Pourvu que ça dure. Moi, je suis un gamin de Paris, qui est tombé amoureux d’Antibes. J’aime tant cette ville que j’ai découverte il y a à peine un an. »