Nice-Matin (Cannes)

Laurine Fleurentin, en clair, net et précis

Durant cet été, partez à la rencontre de la nouvelle génération de créateurs céramistes du boulevard d’Aguillon d’Antibes. Tous font partie de l’atelier Rajac.

- FLORINE AMENTA

De la constructi­on, en simplicité. Fabriquer des lampes en entassant ses propres créations. Plutôt ingénieux ? C’est en tout cas la démarche de Laurine Fleurentin. « J’ai un univers assez constructi­f », détaille la jeune artiste en montrant son luminaire crée à partir de tasses.

Après un BTS design, c’est vers la céramique que l’actuelle résidente de Rajac s’est tournée. Pour le côté artisanal et la liberté de ton. « Pendant la dernière année scolaire à Léonard de Vinci, on était libre de choisir nos thèmes, notre style. » Pour obtenir son diplôme, l’artiste avait alors conçu un masque. Rien de traditionn­el, tout dans le moderne avec une pointe futuriste. Une oeuvre épurée qui la fera lauréate du « Prix Région Paca du concours préavenir des métiers d’arts de France. »

Après, il y a eu sa période boulevard d’Aguillon. Ce qu’elle vit actuelleme­nt en évoluant dans ce qu’elle nomme « la pépinière d’artistes ». L’opportunit­é parfaite pour se lancer... sans filet. « C’est un peu le crash test ici », sourit-elle du haut de ses 24 ans. Essai, réussite, échec. « On apprend le travail en groupe, l’esprit d’équipe. Chacune a son style et son caractère, mais on doit partager les lieux, et au final on s’entraide beaucoup .»

Du design artistique

Pour concevoir ses pièces, Laurine Fleurentin « joue sur le détourneme­nt d’objets ». À partir d’objets purement utilitaire­s, elle crée de nouvelles choses. Dans un univers très pastel, elle se plaît à créer contempora­in. Comme un clin d’oeil à son parcours scolaire, elle mêle design et art de la céramique : « Je travaille beaucoup la porcelaine avec la technique du coulage. » Fabriquées dans des moules en plâtre, ses oeuvres sont variées. Luminaires, bijoux, masques, utilitaire­s, Laurine Fleurentin fabrique de tout et avec beaucoup de précision. « La cuisson est différente à chaque fois, après j’effectue l’émaillage qui consiste à apporter la fine couche qui donne l’effet verre sur les produits finis .» Passionnée, la jeune artiste a de nombreux projets dans le milieu. « Je pense consacrer une année à faire des stages et je ferai une sorte de tour de France pour trouver l’endroit où m’installer. » Laurine Fleurentin a tout cas trouvé ses fans à Antibes, « ce sont surtout les Anglais et les retraités qui achètent mes créations. » Durant le mois d’août, la jeune céramiste est présente dans les casemates du boulevard d’Aguillon.

Rajac, 20-32 Boulevard d’Aguillon,Antibes. Du mardi au dimanche de 18 h à 23 h. 06.02.35.69.58.Instagram de l’artiste @laurinefle­urentin

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L’artiste crée des oeuvres à partir d’objets utilitaire­s qu’elle réalise elle-même. (Photo F. A.)

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