Nice-Matin (Cannes)

Un écoquartie­r envisagé boulevard Foch

Une société suisse a racheté les 2 500 m2 de surface des établissem­ents Gabaï situés boulevard

- Textes : Robert YVON ryvon@nicematin.fr Photos : Patrice Lapoirie

Une page d’histoire est en train de se tourner au numéro 15 du boulevard Wilson. L’immeuble Gabaï et ses immenses espaces dans lesquels ont « vécu » l’ancien cinéma Antipolis mais aussi le dancing Mimi Pinçon et un casino, changent de main. Les parts de l’entreprise propriétai­re des lieux ont, en effet, été acquises par une société suisse, la Foncière MRI. Certes, Jean, le dernier des frères Gabaï, poursuivra encore quelque temps l’activité de la noble entreprise familiale : Aux meubles modernes.

Par la suite, le projet privé qui sera développé à cet endroit sera vraisembla­blement lié à celui que nourrit la Ville dans ce secteur très fréquenté du centre-ville. Dans ce que l’on nomme communémen­t l’îlot Wilson-Foch, la collectivi­té veut créer un mini-écoquartie­r (voir par ailleurs).

« Le nouveau propriétai­re a acquis les parts qui le rendent maître des bâtiments », confirme le maire, Jean Leonetti. Lequel souhaite favoriser dans cette zone la création de logements et de commerces attractifs mais aussi entend faire fleurir une coulée verte histoire de maîtriser l’urbanisati­on. « Les nouveaux propriétai­res semblent être des gens très sérieux et qui souhaitent travailler avec la mairie. Ce qui me rassure », note Jean Leonetti. Cette société suisse, qui possède un bureau à Marina-Baie-desAnges, à Vileneuve-Loubet, n’a pas souhaité s’exprimer sur ce dossier. Ses responsabl­es devraient dévoiler leur ambition pour les 2 500 m2 de surface qu’ils ont acquis une fois que la Ville aura finalisé son projet pour le quartier.

Une histoire de frangin

« L’activité de Aux meubles modernes va donc se poursuivre encore quelques années », se réjouit Jean Gabaï. Un temps nécessaire pour tourner, comme il se doit, une belle page de l’histoire contempora­ine de la cité des Remparts. Celle des Frères Gabaï.

« Nous étions cinq frères à créer cette société, se rappelle Jean Gabaï. Aujourd’hui, il ne reste plus que moi. Nous étions installés dans la cité depuis presque soixante ans. Et nous avons toujours évolué dans le milieu de l’ameublemen­t qu’il s’agisse de la fabricatio­n, de la vente et du négoce. Quand nous avons acheté le cinéma-théâtre, le dancing et le casino c’était dans l’optique de développer notre entreprise qui était, au départ, installée... sur le trottoir d’en face. » Appréhenda­nt l’avenir avec sérénité, Jean Gabaï pense que «la Ville va réhabilite­r un quartier qui en a bien besoin tandis que le nouveau propriétai­re est, à ma connaissan­ce, animé de belles intentions. »

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 ??  ?? Dans les années soixante, les Gabaï avaient racheté le bâtiment dans lequel se trouvait un cinéma, un dancing et un caisno pour y fabriquer, stocker et vendre leurs meubles. La boutiques existe toujours.
Dans les années soixante, les Gabaï avaient racheté le bâtiment dans lequel se trouvait un cinéma, un dancing et un caisno pour y fabriquer, stocker et vendre leurs meubles. La boutiques existe toujours.

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