Un écoquartier envisagé boulevard Foch
Une société suisse a racheté les 2 500 m2 de surface des établissements Gabaï situés boulevard
Une page d’histoire est en train de se tourner au numéro 15 du boulevard Wilson. L’immeuble Gabaï et ses immenses espaces dans lesquels ont « vécu » l’ancien cinéma Antipolis mais aussi le dancing Mimi Pinçon et un casino, changent de main. Les parts de l’entreprise propriétaire des lieux ont, en effet, été acquises par une société suisse, la Foncière MRI. Certes, Jean, le dernier des frères Gabaï, poursuivra encore quelque temps l’activité de la noble entreprise familiale : Aux meubles modernes.
Par la suite, le projet privé qui sera développé à cet endroit sera vraisemblablement lié à celui que nourrit la Ville dans ce secteur très fréquenté du centre-ville. Dans ce que l’on nomme communément l’îlot Wilson-Foch, la collectivité veut créer un mini-écoquartier (voir par ailleurs).
« Le nouveau propriétaire a acquis les parts qui le rendent maître des bâtiments », confirme le maire, Jean Leonetti. Lequel souhaite favoriser dans cette zone la création de logements et de commerces attractifs mais aussi entend faire fleurir une coulée verte histoire de maîtriser l’urbanisation. « Les nouveaux propriétaires semblent être des gens très sérieux et qui souhaitent travailler avec la mairie. Ce qui me rassure », note Jean Leonetti. Cette société suisse, qui possède un bureau à Marina-Baie-desAnges, à Vileneuve-Loubet, n’a pas souhaité s’exprimer sur ce dossier. Ses responsables devraient dévoiler leur ambition pour les 2 500 m2 de surface qu’ils ont acquis une fois que la Ville aura finalisé son projet pour le quartier.
Une histoire de frangin
« L’activité de Aux meubles modernes va donc se poursuivre encore quelques années », se réjouit Jean Gabaï. Un temps nécessaire pour tourner, comme il se doit, une belle page de l’histoire contemporaine de la cité des Remparts. Celle des Frères Gabaï.
« Nous étions cinq frères à créer cette société, se rappelle Jean Gabaï. Aujourd’hui, il ne reste plus que moi. Nous étions installés dans la cité depuis presque soixante ans. Et nous avons toujours évolué dans le milieu de l’ameublement qu’il s’agisse de la fabrication, de la vente et du négoce. Quand nous avons acheté le cinéma-théâtre, le dancing et le casino c’était dans l’optique de développer notre entreprise qui était, au départ, installée... sur le trottoir d’en face. » Appréhendant l’avenir avec sérénité, Jean Gabaï pense que «la Ville va réhabiliter un quartier qui en a bien besoin tandis que le nouveau propriétaire est, à ma connaissance, animé de belles intentions. »