Nice-Matin (Cannes)

À Nice, le masque obligatoir­e dans l’espace public dès lundi ?

Christian Estrosi a demandé au préfet de prendre un arrêté en ce sens. Et avertit qu’en cas de refus, la Ville le fera elle-même. Plusieurs secteurs seraient visés, dont l’hypercentr­e et la Prom’

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Le maire de Nice Christian Estrosi a annoncé hier en conseil municipal avoir demandé au préfet des Alpes-Maritimes de prendre un arrêté pour rendre obligatoir­e le port du masque dans l’espace public « sur un certain nombre de secteurs bien définis de la ville, dès lundi, 00 h 00 ». Il n’a pas précisé les secteurs visés, mais l’un d’entre eux serait, notamment, le périmètre touristiqu­e d’excellence (hypercentr­e et promenade des Anglais).

« Si le préfet ne répond pas à ma demande, je prendrai moi-même un arrêté municipal qui entrerait en vigueur dès lundi, pour protéger au mieux les population­s. Cet arrêté serait moins impactant car, en cas de non-respect de l’arrêté municipal d’obligation de port du masque, l’amende serait de 35 euros. Si c’est un arrêté préfectora­l, l’amende serait de 135 euros », aindiqué Christian Estrosi dans un communiqué.

Déjà plusieurs arrêtés à Nice

Dès le 7 mai dernier, le maire de Nice avait pris un arrêté pour le port du masque obligatoir­e dans l’espace public niçois, qui prévoyait un port généralisé du masque sur l’ensemble de la commune alors que le Conseil d’État, dans une décision rendue il y a quelques semaines, avait retoqué pour la commune de Sceaux (92) un périmètre aussi large et indifféren­cié.

Le texte avait fait l’objet de deux recours devant le tribunal administra­tif, et avait été finalement abrogé par Christian Estrosi le 10 mai, avant même son applicatio­n le 11 mai. Mais il avait été remplacé par un second arrêté puis par d’autres, pour « coller » aux évolutions de l’état d’urgence sanitaire.

Le dernier arrêté municipal, qui courait jusqu’au 1er juin, rendait le port du masque « systématiq­ue » en cas d’impossibil­ité du respect des règles de distanciat­ion sociale, et donc de la distance d’un mètre au minimum d’éloignemen­t physique. Un port du masque en fonction de l’affluence dans un même espace ou de la possibilit­é de croisement dans des lieux exigus.

Cette fois, à défaut d’arrêté préfectora­l, le maire de Nice définirait des zones bien précises pour l’obligation du port du masque, ce qui devrait mettre l’arrêté à l’abri des recours.

En cours d’élaboratio­n en préfecture

Contactée, la préfecture des Alpes-Maritimes a rappelé que le décret publié hier au Journal officiel permettait aux préfets de départemen­t « de prendre un arrêté rendant obligatoir­e le port du masque dans les lieux publics non clos ».

Et la préfecture d’annoncer qu’elle y travaille, et pas que pour Nice : « Bien évidemment, le préfet des Alpes-Maritimes travailler­a dans le cadre de la préparatio­n de ces mesures destinées à lutter contre la propagatio­n du virus en étroite collaborat­ion

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(Photo Eric Ottino) Le maire de Nice, Christian Estrosi, avait déjà tenté en mai dernier de rendre le masque obligatoir­e dans les rues de sa ville, avant de faire machine arrière à la suite d’une décision du Conseil d’État.

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