Déchets : la route est longue
C’est devenu une tradition estivale : avant le grand chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens, la fondation Vinci Autoroutes publie les résultats de son enquête Ipsos sur la façon dont les Français gèrent leurs déchets sur la route des vacances. Jamais déçus… % d’entre eux jettent des déchets par la fenêtre de leur voiture. C’est mieux que l’an dernier ( points de moins), mais l’étude allume aussi des clignotants inquiétants : ceux qui jettent des déchets sur la voie publique dans la vie de tous les jours sont… plus nombreux : %, alors qu’ils n’étaient que
% il y a ans.
Un fumeur sur trois continue de balancer son mégot par-dessus la vitre (stable), sur le trottoir, dans le caniveau, bref : n’importe où. Et quand ils laissent un papier ou un mouchoir tomber, ils sont % à avouer qu’ils ne se baissent pas pour le ramasser. L’irruption des masques dans notre vie quotidienne, pose, elle aussi, de vrais problèmes de comportement : deux millions de personnes, notamment les jeunes, les jettent ou les perdent dans la rue (jusqu’à % des moins de ans).
« Paradoxalement », souligne l’étude, « la grande majorité des Français ( %) se sentent coupables quand ils jettent un déchet dans la rue », mais ils en font souvent porter la responsabilité aux autres. Ainsi, presque sur pense que les autres jettent des déchets dans la rue ou sur la route… alors qu’ils ne sont que % à reconnaître le faire régulièrement. En fait, s’ils sont aussi négligents, c’est souvent parce qu’ils ont une bonne excuse : pas de poubelle à proximité, ou alors trop pleine… % des sondés « n’ont pas envie de garder les déchets avec eux pour les jeter plus tard ».
Pour Bernadette Moreaux, la déléguée générale de la fondation qui a commandé cette étude,
« l’impact de ces incivilités est connu, en particulier sur la biodiversité, les eaux et les sols, la qualité de vie mais aussi sur la sécurité des personnels autoroutiers intervenant pour les ramasser. »