Le jasmin reste roi dans la cité des parfums
Renommée « Douceur Jasmin » cette année, la fête emblématique a tout de même rassemblé du monde. Retour sur les moments forts de ce week-end
Il était impossible de ne rien faire. Une phrase comme un leitmotiv pour la Ville de Grasse qui, malgré l’impossibilité de conserver la bataille des fleurs et le corso fleuri, a tout de même offert un événement festif et rassembleur aux Grassois. «On pensait que c’était annulé, on ne s’attendait pas à ce que quelque chose soit organisé », raconte une Grassoise, une rose à la main donnée par les filles du comité Miss Grasse, qui ont arpenté les rues ce weekend, les bras chargés pour en donner au tout-venant, sur le son de Jazz Band, Banda, Batucada et des groupes de danseurs aux influences tropicales. De nombreuses roses, freesias et autres plantes odorantes ont été distribués lors de la première soirée Rose et Blanc, vendredi soir. « C’était un clin d’oeil et un coup de pouce. 6 000 fleurs ont été achetées à un groupement de fleuristes. Eux et beaucoup de commerçants ont souffert pendant le confinement. Le post-Covid n’est pas simple non plus. Nous montrons que nous les soutenons. Sur le plan global, nous avons observé beaucoup de monde en ville ce week-end. C’est mieux que ce que nous espérions », explique Aline Bourdaire, élue en charge de la politique événementielle.
La tradition est forte
Cette forte envie de faire la fête s’est poursuivie jusqu’à dimanche. D’abord dans la tradition provençale, avec la bénédiction des fougassettes par l’abbé FrançoisRégis Jamain. Une première pour lui qui a soutenu « l’importance de conserver les traditions fortes. » La tradition donc, c’est aussi le mondial parfumé des boules carrées qui vient clore chaque Jasminade depuis sept ans. Si l’événement a été maintenu à Grasse – contrairement à Biot et Cagnes-sur-Mer –, il a attiré un peu moins de joueurs (279 contre 330 en 2019). « Compréhensible » pour Gilles Rondoni, adjoint aux sports et maestro du mondial parfumé mais pas suffisant pour entamer le plaisir des Grassois de se retrouver autour de cet « événement incontournable. » Même l’acteur JeanPaul Belmondo est passé en coup de vent au milieu du tournoi. Elle est pas belle la vie ? !