Nice-Matin (Cannes)

Coul’heures d’été n’a pas fait tâche le mois dernier !

Avec le déploiemen­t de l’art urbain dans les rues d’Antibes et de Juan le mois dernier, Label Note a pu expériment­er sa formule. Pari gagné selon l’équipe

- MARGOT DASQUE mdasque@nicematin.fr

Invasion ! Durant le mois de juillet, de drôles de petites boîtes ont fleuri au coeur d’Antibes et de Juan-les-Pins. Des objets à peindre non identifiés qui, depuis quelques jours désormais sont reconnaiss­ables de loin.

D’une surface de 32 m2 personnali­sable à souhait, ces « Coul’box » pensées, réfléchies, assemblées et vissées avec amour – et muscles – par l’équipe Label Note ont laissé libre cours à l’imaginatio­n des artistes invités.

Pour rappel, chaque semaine du juillet a été un prétexte à la création en quatre temps.

Du mardi au vendredi, les créateurs ont dû scinder leur travail pour donner vie petit à petit à une oeuvre réalisée sur la structure en bois. Une première sous la bannière Coul’heures d’été qui, selon le directeur de La SChOOL – incubateur et désormais menuiserie selon les heures – s’est révélée probante : « L’engouement est là. L’événement a su attiser la curiosité du public. On a pu expériment­er deux formes de box. Et également différente­s techniques. » Collages, spray, acrylique… Chacun a pu matérialis­er son allégorie. Djoulay la Papaye, Jérémy Besset, Olivia Paroldi, Brian Caddy et Jen Miller ont assuré les cinq prestation­s.

À venir zyeuter jusqu’à la fin du mois

Place faite à l’art même jusque sur le bitume puisqu’avec Craie ce qu’il te plaît, d’autres peintres, graphistes et graffeurs ont proposé leur vision du monde macadam.

De la poésie sur revêtement pour appeler le regard à se poser sur ce que l’on ne voit plus. Et là, les passants ont été invités à se tester ! Autant dire que les plus jeunes – mais pas seulement – n’ont pas boudé le calcaire arc-en-ciel : « Le fait de faire participer les gens a été très bien reçu. »

Si les boîtes vont donc rester jusqu’à la fin de ce mois à leur emplacemen­t – place Nationale, port Vauban, place des Martyrs-de-la-Résistance, promenade du Soleil et carrefour du Jazz –, ces dernières devraient migrer dans les cours de récré à la rentrée. Une deuxième vie : « Elles pourraient intégrer certaines écoles. Ce qui ferait vraiment sens. » Comme un écho à bien plus… gros !

Puisque cet événement street prenant des allures de laboratoir­e à ciel ouvert, n’est qu’une annonce. Comme un tapis déroulé juste avant la manifestat­ion XXL après l’été : Coul’heures d’automne (voir encadré).

« Des artistes que nous ne connaissio­ns pas... »

Devant tant d’énergie et de bonnes ondes diffusées, peut-on imaginer retrouver un cocktail du même acabit l’été d’après ? « Oui, cela peut se refaire », assure Sébastien Hamard, ravi de voir l’ingéniosit­é et l’innovation de son école quitter l’îlot CroixRouge pour rencontrer la population : « Être sur le terrain, cela nous fait à tous le plus grand bien. » Des familles, des néophytes, des génération­s et même des artistes ont pu découvrir La SChOOL : « Des créateurs que nous n’avions pas identifiés sur le territoire nous ont contacté dès la pose de la première Coul’box, c’est quelque chose de très positif. »

Une dynamique des plus enclenchée­s pour l’entité qui n’éteint pas la lumière de tout l’été : « Nous travaillon­s sur la pré-rentrée, donc il y a toujours quelqu’un, on ne ferme pas nos portes. » Accès direct sur la rue et ses vibrations.

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(Photos M. D.) Les cinq artistes n’ont pas boudé leur plaisir en créant chacun leur propre box !
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