Les mots de Le Clézio dans la bouche de Berry
Voilà un temps qu’une célébrité, un maître de la comédie, n’était pas venu jouer dans la cité de la gastronomie. Richard Berry est donc venu ce lundi soir lire et interpréter, place des Patriotes, un texte de Jean-Marie Gustave Le Clézio. L’Homme qui n’avait jamais vu la mer, tiré du recueil Mondo et autres histoires, paru en 1978.
En dépit du Covid
Le département a décidé de poursuivre l’organisation du Festival des Mots, une évidence qui fait sens pour Anne-Marie Dumont, conseillère départementale à la culture : « Nous pensions avec le président Charles Ange Ginésy et le député Éric
Ciotti que nous devions absolument maintenir cet évènement, nous ne savions pas à quoi nous attendre mais quand je vois le public au rendez-vous, cela me fait chaud au coeur et je me dis que nous avons bien fait. » Le moins que l’on puisse dire c’est que c’était l’affluence des grands jours, malgré les distanciations, les badauds curieux s’arrêtaient autour de la place pour s’enivrer du spectacle. Puis, les présentations faites, Richard Berry se lançait dans la lecture de cet oeuvre de l’écrivain et poète Niçois. Une ode à la découverte et à la nature qui conte l’histoire de Daniel, un jeune solitaire, sans amis, semblant venir d’ailleurs. Ce dernier n’a lu qu’un seul livre : Sindbad le Marin, alors à l’image de son héros, il va tout quitter pour rejoindre la mer. Un récit plein de force et d’émotion, lu et joué avec maestria par Berry. On en redemande. Et lui aussi ! Il était de la première édition du festival en 2012 et confiait adorer l’exercice : « J’adore lire, par exemple avec ma femme nous aimons lire des livres à haute voix à l’autre [...] je reviendrai l’année prochaine avec plaisir. »
Festival des mots : prochain rendez-vous avec Charles Berling à Auribeau ce samedi 8 août, à 20 h 30, dans la cour de l’ancienne école et lire Que ma joie demeure, extrait de Jean Giono.