Cap à l’ouest sur le sentier du littoral de Giens
Le site naturel protégé Les Chevaliers, est une pépite pour les amoureux de belles randonnées. Situé dans la presqu’île de Giens, sur la commune d’Hyères, il se visite toute l’année. Et dévoile, en longeant ses criques escarpées, un panorama féerique et s
La lumière du matin caresse gentiment la presqu’île de Giens. Dans le ciel, les goélands s’amusent de la brise marine en toute liberté. Le petit port de la Madrague (commune d’Hyères) se réveille aux sons des bateaux à moteurs. Les marins partent en mer pour pêcher les poissons qui serviront à faire les soupes du jour. À quelques mètres de là, le sentier du littoral accueille, dans un décor sauvage et naturel, les premiers randonneurs. Le temps semble s’être arrêté ! Départ plein ouest sur la terre des Chevaliers, nom donné à cette pointe côtière aux reliefs abrupts dont les falaises plongent dans des criques morcelées recouvertes de posidonies.
Le long des parois rocheuses
À l’horizon, les montagnes du mont Faron, du mont Caume et du Coudon encerclent avec élégance la métropole toulonnaise. Une fois traversé l’immense parc de pins maritimes, le parcours (balise jaune) se rétrécit sur une terre caillouteuse parsemée de racines. La marche se fait le long des parois rocheuses recouvertes d’un maquis flamboyant sculpté par le vent. Très vite, le dépaysement est total.
Au large apparaissent La Redonne, puis l’île Longue suivie de sa petite soeur, La Ratonnière. Des îlots superbes, paradis des oiseaux. La faune est riche par ici. Les plus chanceux des randonneurs pourront peut-être même apercevoir dans les airs l’illustre faucon pèlerin mais aussi, le monticole bleu, le martinet pâle, la huppe fasciée ou bien encore, la fauvette pitchou. Au sol, c’est une tout autre espèce d’animal qui a ses habitudes : le sanglier est chez lui dans cet immense massif !
La pointe des Chevaliers et son sublime point de vue
Plus discret, la tortue d’Hermann, la couleuvre et quelques beaux lézards peuvent parfois se prélasser au soleil.
Ce site naturel protégé fut, en temps de guerre, un lieu stratégique pour observer l’ennemi. Pendant la balade on croise, en effet, quelques vestiges militaires comme de vieux blockhaus ou d’anciennes batteries qui ont inspiré de jeunes tagueurs en herbe. Point culminant de la randonnée : la pointe des Chevaliers et son sublime point de vue. Entouré d’une flore exceptionnelle, on s’émerveille à la vue des différentes espèces d’orchidées sauvages, des petites marguerites jaunes, des genets et des buissons verdoyants.
On en oublierai presque de continuer la balade et de prendre la direction d’Escampobariou qui s’ouvre, plein sud, sur la Méditerranée. Une passe redoutée par les navigateurs car la houle y est souvent violente. Sur la route, on peut faire une halte à la plage du Pontillon, pour se rafraîchir un peu, avant de rejoindre celle de la Darboussière. Ensuite deux options : soit on file droit au port du Niel (bien plus long), soit on coupe à travers champ pour retrouver son point de départ. La balade forme une boucle qui représente un parcours d’une dizaine de kilomètres suivant les itinéraires.
Il faut compter environ quatre heures (haltes et baignades comprises...) pour cette escapade qui demande dans sa totalité, une bonne condition physique, de bonnes chaussures de marche, un chapeau et beaucoup d’eau !
Des îlots, superbes et une faune remarquable