Sarthe : un policier tué par un chauffard ivre
Un policier de 43 ans est décédé en intervention tôt hier matin au Mans après avoir été percuté par un véhicule dont le conducteur tentait de prendre la fuite et a été interpellé, a annoncé le ministère de l’Intérieur.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu, hier matin, sur place, accompagné de Marlène Schiappa, ministre déléguée. «Mes pensées vont à sa famille, à ses proches, ainsi qu’à ses collègues », avait écrit auparavant le ministre sur Twitter. Devant les caméras, il a apporté son soutien aux policiers de la France entière. « Toutes les demi-heures, il y a un refus d’obtempérer, donc toutes les demi-heures les policiers et les gendarmes ont le risque de rencontrer la mort », a-t-il rappelé. L’accident est survenu hier à 3 h 40. « Un équipage composé de trois agents de l’unité police secours du Mans intervenait sur appel des sapeurs-pompiers pour porter assistance à un conducteur ivre d’un véhicule, qui s’était endormi en pleine voie », indique le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. « Au cours de l’intervention, le brigadier a été percuté par le véhicule du conducteur qui tentait de prendre la fuite. Il est décédé sur place », souligne le ministère.
Agé de ans et père de trois filles
Le brigadier décédé était âgé de 43 ans, marié et père de trois filles. « Il exerçait ses fonctions au Mans depuis deux ans, en qualité de brigadier affecté à l’unité d’intervention et de policesecours de nuit », a indiqué le procureur de la République du Mans. « Des tout premiers éléments de l’enquête, conjointement confiée au commissariat et au service régional de la police judiciaire, il ressort à cette heure que l’automobiliste aurait repris sa progression et percuté un muret, alors que le policier tentait de le stopper », indique le parquet dans un communiqué.
Deux condamnations
Agé de 26 ans, il « a déjà fait l’objet de deux condamnations, dont une pour des faits de conduite sous l’empire d’un état alcoolique et refus d’obtempérer à une sommation de s’arrêter, commis en 2015. Et la seconde pour outrage et rébellion, commis en 2018 », selon la magistrate. Des analyses sont en cours « afin de déterminer s’il présentait un taux d’alcoolémie ou d’autres toxines au moment des faits ».
Cet homme « fait actuellement l’objet d’une mesure de garde à vue du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur personne dépositaire de l’outorité publique» ajoute le procureur, qui précise que « la peine encourue est de vingt ans de réclusion criminelle ».