Une affaire de couple
Sara Cakarevic et Alexandre Müller ne partagent pas seulement le même entraîneur. Depuis mercredi, ils ont aussi un trophée commun, glané presque main dans la main...
C’était magnifique de les voir tous les deux jouer leur finale côte à côte », s’enchante le président du Nice LTC, Franck Balabanian, au moment de débuter son discours de clôture du tournoi. « Tous les deux » pour désigner les deux beaux vainqueurs du jour, Sara Cakarevic chez les femmes, Alexandre Müller chez les hommes. Complices, les deux tourtereaux ont préféré se marrer lorsque leur lien amoureux a une nouvelle fois été évoqué publiquement. Mais s’ils s’affichent occasionnellement ensemble sur Instagram, on devine derrière leur sourire, que les deux joueurs entraînés par Thierry Guardiola n’auraient pas détesté vivre leur relation dans l’intimité. Mercredi, ils étaient au même moment sur les courts du Nice Lawn Tennis Club pour disputer leur finale respective dont ils sont sortis largement vainqueurs. Après s’être rapidement débarrassé d’Yanaïs Laurent, émoussé suite à sa demi-finale à rallonge disputée le matin même, Alexandre Müller n’est pas allé se mettre au frais tout de suite. Le joueur de 23 ans est resté sur son banc pour voir de plus près la fin de la finale de sa copine. Opposée à la jeune Lola Marandel, Sara Cakarevic a dicté sa loi pour s’imposer en deux manches (6-2, 6-2). Le score est sévère pour Marandel qui n’a pas démérité. Mais devant une centaine de spectateurs qui cherchaient les appréciables coins d’ombres, la joueuse de 18 ans remise d’une rupture des ligaments croisés, a montré qu’il faudrait compter avec elle à l’avenir.
Nice LTC, restart réussi
Si les portes du Nice Lawn Tennis Club avaient rouvert mi-mai, le 24 juillet, date du début du Tournoi International d’été, symbolisé le restart officiel. Et pour les 130 ans du club, les joueurs, venus du monde entier, ont répondu présent : « Avec 860 participants cette année contre 930 l’an dernier, c’est une fierté au vu de la situation sanitaire actuelle », apprécie celui qui a pris la présidence du Nice LTC en 2017. Et de poursuivre : « On a la chance d’avoir des courts exceptionnels. Normalement, avec cette chaleur, la terre battue devient blanche. Mais grâce au travail de nos équipes techniques, elle a pu rester ocre et garder toute sa qualité. »
De la qualité, c’est ce qu’était venu chercher Alexandre Müller après un confinement passé dans le secteur d’Aix-en-Provence : « J’étais avec Sara (Cakarevic). Nous avions un court à proximité sur lequel on a pu s’exercer au service mais il était en trop mauvais état pour que l’on s’y entraîne vraiment. » Si en remportant le tournoi, il a tenu son rang de participant le mieux classé, le Sudiste n’en faisait pas une obsession : « C’était important de refaire des matchs sur terre battue avant la reprise officielle, même si j’ai failli n’en faire qu’un puisque j’ai gagné difficilement en trois sets au premier tour. Maintenant, j’attends impatiemment de savoir si je pourrais aller à Roland-Garros. »
Les enfants du club ont brillé
À domicile, les jeunes du Nice LTC se sont bien comportés. Outre Maxime Lanfranco
vainqueur chez les 13/14 ans, c’est un autre enfant du club qui s’est brillamment illustré. À 14 ans, Lucas Prudhon n’a été battu qu’en finale des 17/18 ans par le franco-italien Marco Grisolia mais a aisément remporté le tournoi dans la catégorie 15/16 ans. « J’avais à coeur de prouver à certaines personnes que j’étais au niveau, d’autant que j’avais complètement raté mon tournoi ici l’an dernier », reconnaît l’adolescent. Et si l’on en croit Franck Balabanian, les performances de ses jeunes licenciés n’ont rien d’une surprise : « Ce n’est pas un hasard de les voir à ce niveau car nous avons renforcé notre équipe pédagogique et mis l’accent sur la formation et la détection. » Sans doute dans cette optique que le projet de création d’une « académie » est envisagé.