Covid : une plainte pour un test positif qu’elle pense faux
Une habitante de Contes voulait partir en voyage. Son test nasopharyngé positif, elle annule... Elle refait un test, négatif cette fois. Elle s’estime lésée et saisit la justice. Le labo se défend
Audrey devait partir en Sicile le 10 août. Des vacances en famille qu’elle attendait depuis longtemps. «Et nous devions assister à deux mariages là-bas », précise cette habitante de Contes. Mais, un résultat de test PCR (test nasopharyngé) de la Covid-19, établi positif, alors que selon un deuxième test, elle ne l’était pas, a tout fait tomber à l’eau, dit-elle. « Stressée, en pleurs », elle a porté plainte mercredi à la gendarmerie, faisant valoir « son préjudice moral et financier » : « J’ai perdu les réservations du bateau et je ne sais pas si l’hébergement sera remboursé ». Le 7 août, Audrey se rend dans un laboratoire d’analyse du village afin de réaliser un test PCR. Il lui faut des résultats négatifs, datés de moins de 48 heures, pour embarquer sur le navire, direction l’Italie. La jeune femme reçoit les résultats le lendemain soir. Bien qu’asymptomatique, elle est positive. Le choc, la famille renonce à partir : les vacances, c’est terminé. Elle « s’isole tout le week-end ».
«Testéàh et c’est écrit h »
Mais un détail interpelle la Contoise. « J’ai été testé à 11 h par une femme. Et sur le résultat c’est écrit 17 heures et le laborantin qui aurait effectué le prélèvement est un
Pourquoi peut-on se retrouver avec des résultats différents d’un prélèvement PCR à l’autre dans certains cas ?
Plusieurs causes peuvent expliquer des résultats différents. D’abord, il y a la qualité du prélèvement qui conditionne la homme. » Audrey décide de refaire un test le lundi, à Nice, cette fois. Quelques heures après les résultats sont envoyés : elle est négative.
Elle retourne au premier labo. On lui explique « que 17 heures, c’est l’heure à laquelle le dossier a été ouvert ». Quant à ce faux positif, réponse du laboratoire, selon Audrey : « C’est parce que collecte du virus s’il est présent. Ensuite, il y a le moment de la maladie. À certaines phases, le virus est plus profond et plus du tout présent au niveau nasopharyngien. On peut faire un test un jour et détecter des traces, et il n’y aura plus nous avions une suspicion de positif donc on préfère mettre positif ».
« C’est beaucoup d’anxiété »
La Contoise, loin d’être convaincue, décide de mener son enquête. Elle apprend par un ami à elle que le personnel de l’Ehpad de Bendejun s’est fait tester le même jour qu’elle par le même labo de Contes. Et que là aussi, l’heure du prélèvement ne tient pas. « Ma connaissance a été testée à 15 h et il est écrit 12 h sur sa feuille de résultat », commente la jeune femme. Pire selon elle, « une des personnels de l’Ehpad a vu son test revenir négatif, alors que le lendemain elle a développé tous les symptômes du virus ».