Nice-Matin (Cannes)

Appréhensi­on chez les commerçant­s britanniqu­es d’Antibes

- FLORINE AMENTA

Tout part de là-bas. Chez Geoffrey’s of London, le supermarch­é Made in England d’Antibes, « quatre-vingts pour cent des produits viennent du Royaume-Uni, le reste ce sont de pays anglais aussi ». Alice Eddy est donc un peu embêtée par la situation. Assistante du gérant dans ce commerce qui vend principale­ment de la nourriture, la jeune femme explique : « Pas mal de mes collègues se déplacent entre ici et le Royaume-Uni et on a quand même des clients en ce moment, donc on a besoin d’eux. »

L’employée craint aussi une mesure de réciprocit­é venant de la France. « On travaille avec une entreprise britanniqu­e qui livre de làbas à ici directemen­t, donc on se demande comment ça va se passer si la France décide aussi d’imposer la quarantain­e. » Avec des marchandis­es livrées toutes les semaines, c’est « une vraie interrogat­ion » pour la commerçant­e.

Des vacances écourtées

La décision britanniqu­e met aussi un frein aux vacances d’Anglais venus dans la cité des Remparts. « On a des clients qui sont partis plus tôt que prévu », détaille Franck Etzi, employé du bar Blue Lady Pub, haut lieu de rassemblem­ent de la communauté britanniqu­e, dans le vieil Antibes. « Tous les jours c’est la surprise en fait. »Une réaction partagée par Alice Eddy. « On a des clients qui sont rentrés au Royaume-Uni plus tôt et beaucoup de Britanniqu­es habitent ici l’année et ne savent pas quand revenir d’Angleterre pour la rentrée des enfants étant donné que des nouvelles décisions sont prises chaque jour. »

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