Pour éviter la quatorzaine, ils passent par l’Italie
Naomi et Max, allongés sur des transats sous le soleil de La Spezia en Ligurie, hier, ont changé leur programme à la dernière minute à cause de la menace que faisait peser la décision du Royaume-Uni d’imposer une quatorzaine aux voyageurs arrivant de France.
« On est arrivés avec un groupe d’amis à Nice jeudi août, explique Naomi, qui travaille dans une société de production de pièce de théâtre à Londres. Nous deux, on avait prévu de rester à Nice jusqu’au mardi , puis de retrouver de la famille dans le sud-ouest de la France et de rester au moins deux semaines de plus. On a commencé à s’inquiéter quand le Royaume-Uni a imposé une quatorzaine à plusieurs pays dont la Belgique. On s’est dit que ça n’allait pas tarder pour la France. » Max, jeune docteur à Cheltenham, dans l’ouest du pays, était au plus près de la crise du coronavirus, mobilisé sur le front, constamment. « Je ne voulais absolument pas me retrouver bloqué en quarantaine, ajoute Max. Vis-à-vis de mes patients, visà-vis de l’hôpital, ce sont des gens qui ont besoin de moi. Je ne peux pas me retrouver à l’écart. J’ai pensé jusqu’au dernier moment que je n’allais pas venir à Nice, pas prendre ce risque. »
La solution, ils y ont réfléchi longuement et elle s’est imposée à eux : modifier leurs vols et filer en Italie. Le couple d’amoureux a pris le train mardi dernier et traversé la frontière après avoir réservé leurs billets de retour vers le RoyaumeUni, qui se fera donc depuis Pise. «Ona commencé à calculer quel jour la quarantaine pourrait être imposée en France et comment rentrer en GrandeBretagne avant, raconte le trentenaire. Mais si j’ai pris la décision de venir en France quand même, c’est parce qu’on s’est dit qu’avec la frontière juste à côté, ce plan était viable. Il y a très peu de cas en Italie et au moins, on peut vraiment se relaxer sans stresser. On a fait le bon choix, parce que quelques jours plus tard, les billets d’avion sont passés de à plus de euros. »