Les snacks de nuit bravent toujours l’arrêté
Il y a plusieurs semaines, le maire a demandé au préfet d’agir pour procéder à une fermeture administrative de ces établissements. L’épée de Damoclès ne tombera peut-être pas ce mois-ci
En suspend. En attendant de connaître le débouché des démarches entamées entre les snacks de Juan et la Ville, ce sont les affamés de panini qui ont encore de quoi se mettre sous la dent. « Pour l’instant, aucune décision n’a été prise à ce sujet », lance le maire, Jean Leonetti qui semble s’impatienter… « Si on ferme ces établissements le 15 septembre, disons que cela arrive un peu tard. »
Pour rappel, au début du mois de juillet, le premier magistrat a confirmé avoir entamé une procédure de fermeture administrative concernant les trois snacks situés boulevard de la Pinède. La raison avancée par la municipalité ? « Le trouble à l’ordre public. J’y constate des regroupements massifs la nuit. D’autant plus en cette période de crise sanitaire, ce n’est pas une situation que l’on peut tolérer. »
« Sincèrement, je n’ai rien contre eux »
Après avoir publié des arrêtés municipaux demandant à ces entreprises de baisser le rideau entre minuit et 6 heures du matin, le premier magistrat s’est heurté à une limite : « Ils préfèrent braver le texte plutôt que de le suivre. » Si la police nationale a dressé plusieurs procès-verbaux, la non-efficacité de la répression s’illustre dans la station. « Et plus le temps va passer plus les décisions vont paraître peu utiles »,
Je lance le maire qui affirme : « n’ai rien contre ces snacks. » Pourtant, ces vendeurs de sandwichs, burgers et boissons sans alcool misant uniquement sur la vente à emporter n’ont pas voulu avaler la couleuvre. Certains ont donc entamé une action pour contrer cette décision municipale, la jugeant injuste devant leur activité.
Face à ce statu quo, le maire a donc demandé au préfet une fermeture administrative des snacks.
Pas sans rappeler l’été passé dans la station
Va-t-il aller dans le sens de la municipalité ? Quoi qu’il en soit la décision finale n’a pas encore été prise à cette heure.
Mais ce cas d’école n’est pas sans rappeler d’autres épisodes juanais. L’idée ? On se retrouve dans la même situation qu’avec les boîtes de nuit l’été passé. Avec cette grande question : y a-t-il fondamentalement un responsable lorsqu’une rixe éclate sur la voie publique ? Vaste interrogation en forme d’écho aux abords de la pinède qui, comme tous les étés depuis un bon demisiècle, peut devenir le théâtre de bagarres et autres coups de sang. Sauf que là, on parle aussi de ketchup.