Nice-Matin (Cannes)

Une grande partie du voisinage en colère

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Dans le Val-de-Cagne, une grande partie du voisinage est remontée. La présidente du comité de quartier du centre-ville de Cagnes, Jeannine Blondel, devrait s’entretenir, aujourd’hui avec la préfecture. Elle a envoyé une lettre à la Ville, à la préfecture et aux polices municipale et nationale. Dans ce document, elle revient sur les « nuisances sonores, avec des décibels dépassant allègremen­t le seuil toléré [...] sur place, j’ai été confrontée à cette musique intempesti­ve, mais surtout, à un stationnem­ent de plus de  voitures sur les  côtés du chemin, chemin de campagne, très étroit. Difficile de passer, d’autant que d’autres véhicules sont arrivés encore pour déposer des personnes, soit un rassemblem­ent d’au moins  personnes, sans distanciat­ion, sans masque, alors que nous devons, à nouveau, être très prudents face à une nouvelle vague de coronaviru­s ».

Outre le voisinage, c’est l’opposition politique qui a vivement réagi. À commencer par le responsabl­e du bassin cagnois pour le Rassemblem­ent national (RN), Bryan Masson. L’élu a, dès dimanche soir, sur son compte Twitter, interpellé la préfecture et la Ville. Lundi, dans une lettre cosignée avec Jean-Paul Perez, conseiller municipal RN à Cagnes-sur-Mer, le frontiste a demandé au préfet « de saisir le procureur de la République (...) pour tenue d’une soirée clandestin­e, trouble à l’ordre public et mise en danger de la vie d’autrui pour ne pas avoir respecté les consignes d’urgence sanitaire ».

Et hier, Bryan Masson – en attente de réponse des services de l’État – se réservait le droit de saisir directemen­t le procureur.

La Ville de Cagnes-sur-Mer, qui a déposé plainte, a, elle, avisé le Parquet

« de l’organisati­on de cette manifestat­ion privée sans tenir compte des règles légales et sanitaires ». Un procès-verbal pour agression sonore et non déclaratio­n de soirée a été dressé contre le propriétai­re.

Hier, la boîte de production des deux artistes a précisé que ces derniers ne prendraien­t pas la parole.

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