Sénatoriales : le parcours ambitieux d’Imen Cherif
Imen Cherif, Grassoise âgée de 28 ans, se présente aux élections sénatoriales, le dimanche 27 septembre prochain. Avec sa liste, elle espère faire évoluer les mentalités
Imen Cherif, cette Grassoise de 28 ans, a décidé de se présenter aux élections sénatoriales de septembre. Déjà connue pour son remarquable parcours dans le domaine de l’innovation technologique (elle dirige la société Engineering Security), la jeune femme se lance plus avant dans le monde de la politique, après un timide mandat de conseillère municipale dans la cité des parfums entre 2014 et 2020. Elle plonge cette fois dans le grand bain avec une candidature indépendante. Avec sa liste « Jeunesse Diversité, Valeurs pour les Alpes-Maritimes », l’Azuréenne ambitionne de « construire » une liste qui parle à tous, pour tous. Son parcours et son projet en sept questions…
Qui êtes-vous ? Pourquoi la politique ?
J’ai un parcours assez atypique. J’ai créé un système miniaturisé d'alarme pour les personnes grâce auquel j’ai gagné un deuxième prix au concours Lépine. J’aime me décrire comme ambitieuse, je suis aussi une amoureuse de la justice. J’ai envie de me battre pour les autres, particulièrement pour les minorités. Je n’ai eu qu’un mandat en politique, mais je pense pouvoir faire la différence sur mes idées.
Vous n’êtes soutenue par aucun parti. Cela ne vous fait pas peur ?
Non. J’ai conscience, de la difficulté. De la réalité derrière les élections sénatoriales, c’est aussi ça les règles du jeu, le suffrage universel indirect est assez particulier pour cela. Si je ne suis pas soutenue, c’est aussi parce que je ne suis pas très engagée politiquement. Je ne veux pas être dans la compétition mais dans l’entraide. Pouvoir porter haut et fort mes idées avant tout.
Je n’hésiterai pas à en faire part aux autres sénateurs si je suis élue.
Et ce programme alors ? Quelles idées défendez-vous ?
Je veux porter mon projet sur deux idées majeures : une transition écologique forte, avec une réalité économique que je de la majorité et je n’ai jamais rien lâché. Ce n’est pas l’expérience qui doit primer lors de ces élections, mais les idées ! Mon rôle, si je suis élue sénatrice, va être de défendre des causes. Apprendre ne me fait pas peur. Et mon jeune âge pourra aider à faire changer les mentalités d’un Sénat que je trouve vieillissant.
Quelle est votre ambition avec ces élections ?
J’en ai plusieurs, mais la première serait de faire régner la parité et la diversité dans cette belle assemblée, que les débats évoluent et ne pas hésiter à parler des sujets qui fâchent. De plus, si je suis élue, je serai la plus jeune sénatrice de l’histoire, ce serait une chance pour la jeunesse française. Pour moi aussi. Un symbole pour toute une génération. Si j’arrive à faire évoluer les choses, ce sera déjà un pari gagnant…
Pensez-vous que votre expérience en tant que cheffe d’entreprise puisse être un atout durant cette campagne ?
Bien sûr ! Cela montre aussi mon ambition, je ne sors pas de nulle part. C’est vrai que je n’ai pas de soutiens majeurs actuellement. Mais je pense qu’avec un parcours comme le mien, on peut arriver à faire de grandes choses. Je n’ai pas le parcours standard d’une politicienne, mais moi aussi j’ai fait des études et je connais très bien mon territoire. J’espère réussir à convaincre grâce à ça. Casser les codes, en prenant en compte mes expériences pour défendre ce qui me paraît juste. Tout le monde a le droit d’être entendu.
Un mot pour les grands électeurs ?
Je voudrais faire comprendre à tous qu’on peut faire changer les choses. Peu importe la religion, le sexe ou l’orientation sexuelle. Ce sont nos arguments qui doivent primer avant toute chose. J’entends parler au nom de la jeunesse, de la France et de la justice. Montrer que le changement est possible si l’on s’en donne les moyens.
J’ai conscience qu’il peut en effrayer certains, mais pourquoi ne pas essayer.
Vous avez le pouvoir d’entrer dans l’histoire, en élisant la plus jeune femme issue de l’immigration à un poste de sénatrice !