Nice-Matin (Cannes)

Trump contre-attaque : haro sur « ObamaBiden » !

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Donald Trump s’en est pris, hier, avec virulence à Michelle et Barack Obama, têtes d’affiche de la convention démocrate et précieux soutiens de Joe Biden, qu’il affrontera le 3 novembre. Au lendemain du discours de l’ancienne Première dame et à la veille de celui de son prédécesse­ur, le président américain, en difficulté dans les sondages, a multiplié les attaques, martelant qu’il n’avait pas de leçons à recevoir de ces derniers.

« Il faudrait que quelqu’un explique à Michelle Obama que Donald Trump ne serait pas là, dans la magnifique Maison-Blanche, si son mari, Barack Obama, n’avait pas été président », at-il tweeté.

Accusé d’avoir creusé le fossé entre deux Amériques, une « rouge » (républicai­ne) et une « bleue » (démocrate), il a répondu du tac au tac.

« Les gens oublient combien notre pays était divisé sous ObamaBiden », a-t-il ajouté, réunissant en un seul les noms des deux hommes. Affirmant avoir « sauvé des millions de vies » et assurant être en train de reconstrui­re « une économie encore plus forte qu’avant », il a balayé d’un revers de manche les critiques sur sa gestion de la pandémie du Covid-19 qui a fait plus de 170 000 morts aux Etats-Unis.

Donald Trump sans « empathie »

« Les emplois abondent, le Nasdaq a déjà atteint des records, le reste suivra ! », a-t-il promis à deux mois et demi du scrutin au cours duquel il briguera un deuxième mandat de quatre ans. Dans un réquisitoi­re prononcé sur un ton très personnel, l’ancienne First Lady, qui bénéficie d’une cote de popularité inoxydable dans le camp démocrate, avait dénoncé, lundi soir, « le manque total d’empathie » de l’actuel locataire de la Maison-Blanche.

Appelant au rassemblem­ent derrière Joe Biden, elle a insisté sur le fait que, lui, dirait «lavérité» et ferait « confiance à la science ».

Hier soir, au deuxième jour d’une étrange convention entièremen­t virtuelle en raison du Covid-19, Bill Clinton, 73 ans, devait être en vedette. Un autre ex-président démocrate, Jimmy Carter, 95 ans devait également prendre la parole

« Cheval de Troie du socialisme »

Donald Trump, qui a largement bâti son succès de 2016 sur son goût des estrades, sa capacité à jouer avec les foules, est aussi longuement revenu sur le fait que Michelle Obama ne s’était pas exprimée en direct.

« Non seulement cela avait été enregistré, mais cela avait été enregistré il y a longtemps car elle n’avait pas le bon bilan des morts [du Covid-19, ndlr] », a-t-il insisté.

« Elle n’a pas mentionné le nom de la candidate à la vice-présidence [Kamala Harris, ndlr] », a-t-il encore relevé. Soucieux de ne pas laisser les démocrates accaparer toute l’attention médiatique, l’ancien homme d’affaires de New York continue à sillonner les Etats-Unis.

Après le Minnesota et le Wisconsin lundi, il s’est envolé hier matin pour l’Iowa. Il devait rejoindre, ensuite, l’Arizona dans l’après-midi et renouveler, à cette occasion, ses attaques chaque jour plus agressives envers celui qu’il affuble systématiq­uement du surnom moqueur de « Sleepy Joe » (« Joe l’endormi »). « Personne ne sera en sécurité dans une Amérique dirigée par Biden », a-t-il lancé lundi, assurant que le candidat démocrate était «le cheval de Troie du socialisme ».

 ??  ?? L’ex-First Lady a clos la première journée de la convention en appelant les Américains à voter « comme si leur vie en dépendait ». (Photo EPA)
L’ex-First Lady a clos la première journée de la convention en appelant les Américains à voter « comme si leur vie en dépendait ». (Photo EPA)

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