Anthony Stanford, valeur sûre à Antibes ?
Nouvel entraîneur adjoint des Sharks, Anthony Stanford est décrit comme un professionnel méticuleux par ceux qui l’ont connu.
Il ne débarque pas dans l’inconnu et devrait vite trouver ses repères. Habitué aux clubs de la moitié nord de l’Hexagone, Anthony Stanford vient d’atterrir à Antibes dans la peau d’un nouvel entraîneur adjoint pour compenser le départ de Romain Leroy, parti à Strasbourg. Depuis lundi, le natif d’Atlanta (EtatsUnis) s’affaire au contact d’un groupe qu’il ne connaît pas encore mais où les visages familiers ne manquent pas. Sur le banc azuréen, Stanford retrouve une vieille connaissance en la personne de l’entraîneur principal Nikola Antic, ancien technicien de Châlons-Reims où le Franco-Américain a passé quelques années, mais aussi les joueurs Gédéon Pitard et Sadio Doucouré, également passés par le CCRB. « Nikola ne m’a pas forcément sollicité pour le poste mais on a discuté et je lui ai dit que j’étais intéressé pour trouver un rôle d’adjoint, développe le nouvel Antibois. Il m’a dit qu’il souhaitait que je sois à ses côtés. »
« Il montre l’exemple »
Ancien joueur professionnel, Stanford a longtemps défendu les couleurs de l’Espé Basket Châlons, devenu depuis Châlons-Reims basket, avant d’en devenir membre du staff au début de son après-carrière. Chez les espoirs, d’abord, puis chez les professionnels, ensuite, pour poursuivre son apprentissage dans un monde un peu différent. « Anthony et Nikola se sont déjà côtoyés, c’est un binôme complémentaire », assure Patrice Koenig, ancien entraîneur des espoirs châlonnais secondé un temps par le nouvel adjoint des Sharks.
Joueur fiable, l’ancien arrière a passé la majeure partie de sa carrière dans la Marne pour un total de dix saisons au plus haut niveau (Pro A, Pro B et N1). De leurs années communes sur le parquet, Thomas Andrieux ne garde que du positif et souligne le professionnalisme de son ancien coéquipier. « C’est un très grand compétiteur, lance l’actuel coach de Boulazac (Jeep Elite). Il se fixe des challenges et essaie de s’y tenir. C’est aussi un leader dans le jeu et dans un groupe, il montre l’exemple. » Fort d’une double culture franco-américaine, l’adjoint de 48 ans apprend peu à peu son nouveau métier au contact de techniciens plus experimentés. Avec lui, Nikola Antic semble rapatrier une valeur sûre aux dires de ceux qui l’ont côtoyé. «Ila de vraies qualités humaines et ne compte pas ses heures dans le travail, poursuit Patrice Koenig. Le courant passait plutôt bien avec mes jeunes, il m’a beaucoup aidé sur le travail vidéo, c’est un domaine qu’il maîtrise. Et puis quand il explique quelque chose, il est crédible ! »
Double culture
« C’est un garçon très consciencieux et très professionnel dans son approche », poursuit Andrieux. Si le courant n’est pas toujours passé entre Anthony Stanford et l’entraîneur actuel de Châlons Cédric Heitz, l’adjoint devrait trouver une oreille plus attentive avec Nikola Antic. «Avecsa double culture il peut amener du liant entre le coach et les étrangers mais aussi entre les étrangers et les Français », souffle un proche du club marnais. « C’est toujours excitant de trouver un nouveau challenge et de voir ce que tu peux faire pour mettre de belles choses en place », reconnaît Anthony Stanford.
Les Sharks ont quatre semaines de préparation pour monter en puissance avant la Leaders Cup et
(1) l’adjoint autant de temps pour prendre le pouls de son nouveau club. 1. Le premier match de la saison est fixé le 15 septembre à Aix-Maurienne après cinq matchs amicaux.
Les décisions ont été fortes. Marquées et assumées. Malgré une dernière saison plutôt convaincante, les Sharks repartiront à l’aventure sans grandes certitudes dans quelques semaines. De l’effectif constitué l’été dernier, il ne restera que le seul Gédéon Pitard pour servir de témoin aux nouveaux venus. Non conservés, les Blue, Raposo ou autre Gaddefors ont laissé place à une jeune garde engagée sur le long terme. En signant ses recrues pour trois à cinq ans, le board antibois a fait un pari risqué sans se laisser de marge d’erreur. Le roster peut laisser songeur, le temps apportera quelques réponses.