Nice-Matin (Cannes)

FOOTBALL Un si long cheminemen­t

Neuf ans après l’arrivée de QSI, le PSG va disputer sa première finale de C1. Enfin !

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Quand Qatar Sport Investment­s a racheté 51 % du Paris-SG durant l’été 2011, l’idée de départ était folle et utopique : gagner la Ligue des champions. Neuf ans plus tard, QSI est devenu propriétai­re à 100 % du club de la capitale et s’apprête donc à vivre sa première finale européenne. Une suite logique vu les investisse­ments massifs opérés depuis neuf ans pour en faire le cinquième club le plus riche du monde (635 millions d’euros de budget). Mais ce cheminemen­t n’a jamais été simple. Après des débuts tonitruant­s pour son retour en C1 en 2012, les Parisiens vont se casser les dents quatre fois de suite aux portes des demi-finales dont une sortie en 2016 face au voisin et rival émirati de Manchester City.

-, le trou noir

Entre 2017 et 2019, le club de la capitale va être associé à une forme de cauchemar. Un trou noir sportif.

2017 : la remontada. 2018 : la première blessure de Neymar et la sortie sans gloire face au Real Madrid. 2019 : le match retour ubuesque contre Manchester United avec un Neymar de nouveau blessé. Quelque part est née l’idée que le PSG était maudit. Ou trop fragile psychologi­quement pour prétendre à mieux. Comme si le club de la capitale avait vendu son âme au diable en s’alliant à la fortune du Qatar et qu’il fallait en payer le prix. Pour aller loin en C1, il faut autre chose qu’un empilement de joueurs payés une fortune. Cela nécessite de l’expérience. Une histoire. Accepter l’idée que pour toucher le Graal il faut réussir à souffrir ensemble.

Alors cette saison le PSG a retenté sa chance contre le Borussia Dortmund en huitième de finale. L’aller est un échec (1-2), Paris est encore passé à côté de son sujet. Dépassé mentalemen­t par le poids du match. Comme d’habitude. Et puis il y a ce match retour disputé à huis clos à cause du Covid-19. Dans le silence du Parc, le PSG s’est enfin qualifié (2-0) brisant ainsi une forme de malédictio­n.

Quatre mois sans compétitio­n n’ont rien changé, ni même ce format unique en forme de mini-tournoi, le PSG peut compter sur sa bonne étoile. Là, dans l’intimité de Lisbonne, les Parisiens ont tout connu : le miracle de Bergame avec ses deux buts dans les arrêts de jeu et la maîtrise technique face à Leipzig dans une partie de tableau dégagée puisqu’elle permettait d’éviter jusqu’en finale le Barça, le Bayern, City ou encore la Juventus Turin.

Michael Jordan, le mentor

Voilà donc le PSG à 90 minutes d’un sacre européen l’année où le club s’y attendait peut-être le moins. Comme si la chance s’était, enfin, invitée à la table du PSG. Naturellem­ent, il reste un match, le plus important, mais le principal est ailleurs. Le PSG a montré aux autres mais surtout à lui-même

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Di Maria face aux supporters parisiens lors de la victoire contre Dortmund en mars.
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