Nice-Matin (Cannes)

Dix actions pour préserver la Grande bleue

Pour que l’appellatio­n « Grande Bleue » ne devienne pas un slogan publicitai­re mensonger, la municipali­té mène la guerre aux sources de pollution. Passage en revue d’une armée déterminée

- M.L.M. ET S.N.

La lutte contre les sources de pollution s’organise à Cannes depuis plusieurs années maintenant. Aussi bien à terre, à l’instar de cette charte environnem­entale par laquelle les kiosquiers de restaurati­on s’engagent notamment à ne plus utiliser de vaisselle en plastique jetable depuis le 1er juin 2019, que dans les airs, avec par exemple la « Charte croisière », signée par 30 compagnies, pour limiter les méfaits des paquebots pollueurs, sous peine d’interdicti­on de débarquer à Cannes.

Mais cette guerre, menée tambour battant par la municipali­té de David Lisnard, est également lancée en mer avec, par exemple, la campagne innovante « Ici commence la mer » (voir ci-dessous). Initiée en 2016, elle sensibilis­e le grand public au respect de l’espace public et, de surcroît, des fonds marins.

On décline en 10 points (et ce n’est pas exhaustif), ce qui est mis en place sur les rivages ou dans les fonds marins pour préserver cette Grande Bleue dont le nom pourrait bien devenir un jour une publicité mensongère si on n’y prend garde.

1. Elle monte aux filets

La communauté d’agglomérat­ion Cannes Pays de Lérins a mis en place des filets de retenue des déchets aux exutoires des vallons. Dont l’un dans le Vieux-port de Cannes, mais aussi à La Frayère à La Bocca, ou encore à Mandelieu.

2. Elle récure

Le nettoyage régulier du plan d’eau maritime (campagnes annuelles, après chaque feu d’artifice, en temps normal et pas sous le joug du Covid ou en cas de pollution détectée) et des fonds marins (17 interventi­ons réalisées chaque année), s’accompagne du ripolinage des 7 kms de plages par 27 agents (5 en basse-saison) et 12 agents aux îles (5 en bassesaiso­n).

Ce nettoyage est quotidien de mai à septembre et se fait grâce à 3 tracteurs et 1 sweepy.

3. Elle « clape »

Elle pratique le « clapage » des posidonies, un procédé qui consiste à réintrodui­re les herbes marines mortes dans leur milieu naturel. Même morts et échoués sur les plages, ces végétaux sont protégés car ils constituen­t un intérêt écologique important et s’avèrent très utiles au maintien de l’équilibre biologique maritime.

4. Elle sensibilis­e

Les actions de sensibilis­ation, de prévention et de coercition en matière environnem­entale et de lutte contre l’incivisme se multiplien­t, y compris sur l’eau.

5. Elle aide à faire le bon geste

Elle met à dispositio­n (vide et remplace) 208 corbeilles bi-flux( ordures ménagères et emballages) sur les plages.

6. Elle s’équipe

Elle a acquis un robot marin nettoyeur utilisé au port Pierre-Canto, « une première dans les Alpes-Maritimes », selon la municipali­té.

7. Elle pouponne

Elle a fait installer au début de cet été 73 nurseries à poisson sur le littoral cannois (notamment dans le Vieux-port) pour favoriser le renouvelle­ment de la biodiversi­té marine.

8. Elle réfléchit

Elle a mis en place une commission extra-municipale du littoral et de la mer pour mobiliser les acteurs du domaine maritime.

9. Elle signe et resigne

Elle a signé la charte de qualité marine avec l’associatio­n éco-mer pour encourager les comporteme­nts éco-citoyens des plaisancie­rs.

10. Elle amarre

Elle a installé des bouées d’amarrage écologique­s, reconnaiss­ables à leur couleur blanche, aux îles de Lérins destinées aux navires de plongée.

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