Hameçons, plombs, boîtes d’appât et autres déchets font des dégâts
Les pêcheurs à la ligne sont dans le collimateur des écologistes et des amoureux de la nature. En mer ou au bord de l’eau, ils abandonnent trop de déchets.
Les fils de pêche, les plombs, les bouchons sont source de pollution. Ce sont de véritables pelotes de fil plastique, qui se retrouvent sur les rivages ou sous l’eau. Le nylon va durer très longtemps dans l’environnement – plusieurs centaines d’années – et causer de nombreuses nuisances. C’est ainsi que l’idée d’un fil de pêche bio fait peu à peu son chemin. Quantité de cuillers, servant à attraper les carnassiers comme le barracuda, gisent sous l’eau. Les hameçons perdus quand la ligne casse, peuvent continuer à pêcher, surtout si l’appât est resté accroché. Le poisson qui a mordu en meurt.
Autre problème sur les rivages cette fois, les boîtes d’appât et plus précisément les granulés bleus humides dans lesquels s’enfouissent les vers. Au lieu de finir dans une poubelle, le tout est abandonné sur les rochers. Enfin les pêcheurs du bord sont aussi concernés par les bouteilles, canettes et restes de casse-croûte laissés sur place.
À Monaco, la direction de l’environnement organise régulièrement avec les clubs de plongée, le musée océanographique, l’association monégasque de protection de la nature et autres entités, des cessions de nettoyage, afin de récupérer sous l’eau, les objets abandonnés. Dans le Var et les Alpes-Maritimes, des bénévoles sont volontaires chaque année pour nettoyer rivages ou fonds sous-marins, mais cela ne suffit pas. Seul un changement de comportement peut avoir des effets durables.