Le mur n’a jamais cédé
S’il a pu conquérir la sixième ligue des champions de son histoire, le Bayern le doit en grande partie à son gardien. Définitivement revenu à son meilleur niveau après une grave blessure au pied, Manuel Neuer s’est montré, comme en demi-finale face à Lyon, totalement infranchissable. Auteur d’une parade digne d’un gardien de hockey sur glace face à Neymar (e), il a récidivé à bout portant devant Marquinhos (e). En difficulté à plusieurs reprises sur les montées de Kehrer, le prodige Alphonso Davies a été bien moins tranchant que d’ordinaire sur le plan offensif. Auteur d’un premier acte sobre, Alaba a bien failli être passeur décisif pour Mbappé après une grossière erreur de relance plein axe, mais il fallait plus que la frappe mollassonne de l’attaquant français pour battre Neuer (e). Au milieu, la paire GoretzkaAlcantara a presque fait oublier son infériorité numérique face au trio Marquinhos-ParedesHerrera. Moins virevoltant que face aux Lyonnais, Gnabry a bien failli ouvrir le score dans le temps additionnel de la première période, oublié par Bernat sur un centre au second poteau. Sevré de ballons, Lewandowski a presque parfaitement négocié son tout premier, mais sa frappe est venue mourir sur le poteau de Navas (e). Comme souvent, on avait presque oublié qu’il était sur la pelouse lorsque Muller s’est encore montré décisif. Sa remise subtile pour Kimmich a déséquilibré la charnière centrale parisienne et amené le but de Coman, libre de tout marquage au moment d’ajuster sa tête après l’offrande du latéral. Sans séduire, comme face à Lyon, le Bayern s’en est remis à son pragmatisme pour remporter un titre après lequel il courait depuis .